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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 17:58

Elles, ils peuvent avoir le sourire.
Combien de jours et d'heures ont-ils passés en réunions d'analyses, de concertation et d'écritures ... ils ne peuvent le dire mais le résultat est là. Les collectivités du bassin versant du Verdon ont maintenant à leur disposition un texte copieux et complet qu'ils pourront agréer très prochainement ... Si tout se passe bien, si la "Haute administration" donne un avis favorable, dans une année, ce beau pays du Verdon sera sécurisé au niveau de son environnement, de son eau et, par conséquent, de son air.


Merci aussi à toute l'équipe du Parc naturel régional du Verdon pour le grand "coup de main" qu'elle a donné, Président en tête, au collectif 83 Non au gaz de schiste quand celui-ci a demandé d'inclure des paragraphes "anti forages gaz de schiste". Il leur a fallu un certain courage pour remanier un texte déjà élaboré et ainsi permettre à notre demande d'être prise en compte.

Merci à la CLE - Commission Locale de l'Eau - pour avoir accepté de revoir, compléter et voter le SAGE.

Merci maintenant aux deux principaux militants anti gaz de schiste, acteurs de cette initiative - certainement la première sur le territoire national - Pierre Arnoult et Yves Ayme. Cela fait près de six mois qu'ils travaillent sur ce dossier et voir les paragraphes intégrés est pour eux - comme pour nous tous - une réelle satisfaction.

Ce serait dommage de ne pas citer Var Matin qui met à notre disposition un article reprenant les lignes principales de cette belle et indispensable aventure ... qui, nous l'espérons se terminera de belle façon.
 

 

 
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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 18:59

Extrait de Var Matin.fr, un bel article sur cet évènement pour notre département ; le congrès national des parcs naturels régionaux.
Bravo à toute l'équipe qui mène à bien ce grand rendez-vous de la Nature.

http://www.varmatin.com/brignoles/le-verdon-terre-daccueil-des-48-parcs-naturels-regionaux.999130.html
Le collectif Var Non au Gaz de schiste et Non à la pollution de nos eaux sera présent lors de la journée du 13 octobre.

Le Verdon, terre d'accueil des 48 parcs naturels régionaux 

Du 10 au 13 octobre, 800 personnes représentant tous les parcs sont attendues dans le Verdon pour réfléchir sur leur avenir. Des rendez-vous festifs et des spectacles sont prévus pour le public


C'est la première - et sans doute la dernière fois avant longtemps - que le territoire du Verdon accueille le congrès des 48 parcs naturels régionaux français. L'organisation étant confiée à tour de rôle à chaque structure, il faudra attendre un demi-siècle pour que cette manifestation revienne dans le Var… « Autant dire que ça n'arrivera plus jamais », sourit le président du parc du Verdon, Bernard Clap.

La pression est donc forte sur la jeune équipe organisatrice pour réussir ce grand rassemblement. Le parc régional du Verdon est lui aussi juvénile : il fête ses 15 ans à peine. Le plus âgé d'entre eux, lancé par Charles de Gaulle, est né en 1968, dans le Nord.


Acteurs locaux

L'équipe qui met sur pied ces rencontres a dû dépenser beaucoup d'énergie pour planifier l'accueil, pendant quatre jours, de quelque 800 délégués, dans ce territoire rural et montagnard, dont le cœur, le canton de Comps, est un des moins peuplés de France. Le parc du Verdon ne compte au total que 30 000 habitants pour 46 communes.

Les organisateurs avaient aussi à cœur d'impliquer les acteurs locaux de l'économie, en utilisant pour les repas les produits fournis par les agriculteurs de la Palud, Rougon ou Castellane. Dix-huit agneaux du Verdon sont prévus pour un méchoui géant en ouverture de la manifestation. Des producteurs et artisans du Var et des Alpes-de-Haute-Provence (les deux départements où est implanté le parc du Verdon) sont conviés à un marché à Aups, ouvert au public, vendredi. Enfin, la culture régionale n'a pas été oubliée avec du théâtre, de la musique, des ateliers animés par des artistes du coin (voir le programme par ailleurs.)À part manger, boire et danser, ce colloque est destiné aussi à réfléchir. À l'avenir des parcs, à la solidarité entre les habitants, à la coopération européenne et même internationale…


Chercheurs et ministres

Des chercheurs, des experts, des élus confronteront leurs expériences dans des ateliers qui ne sont pas ouverts au public. Les débats seront animés par Philippe Frémeaux, d'Alternatives Économiques, avec des interventions de Jean Viard, sociologue ou Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique social et environnemental.

La ministre de l'écologie Delphine Batho et celle de l'égalité des territoires, Cécile Duflot, sont invitées à clôturer les débats. Leur présence n'est pas confirmée. Michel Vauzelle président du conseil régional Paca, Jean-Louis Joseph, président des parcs naturels régionaux de France et Bernard Clap, responsable du parc régional du Verdon, seront, eux, bien présents. Eux savent qu'au-delà de la carte postale, le Verdon aux multiples facettes est, résume-t-on au parc, « une terre de vie et de travail, de culture et d'histoire ».

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 09:49

Bassins versants ... Parcs naturels régionaux ou nationaux... SCOT ... PLU ... , pour nous qui ne voulons pas voir nos eaux souterraines et de surface souillées par des forages d'hydrocarbures ou autres pollutions, ce sont des "outils".
En effet, ces instruments, bien compris, bien écrits et expliqués, tout comme bien utilisés et gérés sont les garants du maintien voire d'une amélioration de l'état de nos paysages, de notre air et de nos eaux.
C'est donc avec une grande joie que nous assisterons au lancement du parc naturel régional de la Sainte Baume.

Samedi, il fera soleil sur Tourves. Voici le programme de la journée, extrait du site de la commune de Tourves :

Stands, expositions, conférences, rencontres avec les acteurs et les associations du territoire, démonstrations, animations, ateliers, visites, balades, musique, produits du terroir, artisanat...

Espace ludique enfants :
Balades à dos d’ânes
Mur d’escalade, etc.

Restauration possible au village

Lieu : Espace culturel
Horaires : 10h à 18h
Tarif : Gratuit

Organisateur : associations Découverte Sainte Baume, la LPO PACA groupe Sainte Baume et Objectif PNR
Email : faiteslepnr2012@pnr-saintebaume.fr
Site web : www.pnr-saintebaume.fr 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 21:34

Dessin-Charles-Nadeau.png

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 11:00

A la demande générale !! la chanson du Var :
Sur l'air de "Bella ciao", chez nous comme ailleurs,
"Le gaz de schiste ... On n'en veut pas !"
Allez ! Tous en choeur :
Bella-Ciao.jpeg

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 09:18
Les délégués des collectifs locaux du Var ont pris connaissance lors de la réunion plénière du 24 septembre du compte rendu de la "Conférence environnementale" et des commentaires des collègues varois présents. L'intégralité de ce texte est maintenant à votre disposition, vous qui suivez avec attention notre blog depuis des mois.
Merci pour votre soutien.
 
 
Point de vue des divers représentants à la "Conférence environnementale " des 14 et 15 septembre 2012 

 
 
Michel MARITON de l’ARDECHE
Mina CAMOIS du VAR
William GRANDARDY du VAR
Ivan DALUZEAU du VAR
ont été délégués par plusieurs collectifs au cours de la coordination nationale anti-gaz et huile de schiste du 8 septembre dernier afin de participer à la conférence nationale de l’environnement.
Seul Michel MARITON a été autorisé à prendre part à ces débats, il l’a fait avec le statut « d’invité du gouvernement ».
Le mandat était de lire un texte élaboré par la coordination nationale à GINESTAS.
Après le discours du Président de la République Monsieur HOLLANDE, ces délégués ont reçu plusieurs mails leur demandant de ne pas lire ce texte car ce dernier n’était plus adapté…Michel a donc rédigé un texte plus cours qu’il a lu lorsque les divers organismes ont été invités à se présenter au cours de la table ronde sur la transition écologique.
Texte lu :
 
Nous, membres de plusieurs collectifs stop aux gaz de schiste, représentants de nombreux territoires qui se sentent agressés par les projets de l’exploration puis d’exploration de gaz et huile de schiste avons mené depuis 2 ans une expertise citoyenne sur les aspects scientifiques, techniques et juridiques avec de nombreux spécialistes sur ces projets.
Notre analyse a su mettre en évidence les dangers de ces techniques. Elle a été jusqu’à en rechercher les conséquences plus générales de la transition énergétique nécessaire.
Ce travail est validé par les rapports de la commission européenne publiée le 7 septembre 2012 en partie et en partie seulement par le discours de Monsieur Le Président de la République ce matin. Ce discours ne lève pas 3 ambiguïtés.
1- La problématique de l’expérimentation exploration n’est pas abordée.
2- Les forages « BIZARRES » dits conventionnels qui visent à exploiter la roche mère par des techniques elles aussi « dites conventionnelles » ne sont pas interdits. Ces projets visent diverses régions. Les permis de la région parisienne et de la plaine d’ALES dans le GARD où des autorisations vont être délivrées par les préfectures du GARD et de l’ARDECHE, les maires de ces deux départements étant convoqués pour information en préfecture le 18 de ce mois.
3- Nous n’avons pas de précisions sur les permis retirés. Quels sont-ils et que deviennent les autres permis ?
 
Dans l’état les collectifs stop aux gaz et huiles de schiste restent mobilisés :
Manifestation de soutien aux maires du bassin d’ALES le 18 septembre
Manifestation le 22 septembre pour la journée mondiale contre la fracturation hydraulique dans les régions de France :
ST CRISTOL LEZ ALES GARD
TOURNON EN BRIE SEINE ET MARNE
AIX LES BAINS SAVOIE
BEAUMONT DE LOMAGNE TARN ET GARONNE
 
La suite de la conférence a été consacrée à la mise en place de tables ronde (5) qui devraient statuer sur l’organisation du débat national devant avoir lieu dans l’ensemble du territoire d’ici 6 mois avant le vote d’une loi d’orientation. (Voir le compte rendu de la conférence de l’environnement du ministère de l’écologie).
 
Michel a participé à la table ronde sur la transition environnementale. Dans ces tables rondes les questions du nucléaire et du gaz de schiste ne devaient pas être abordées au fond car jugées non consensuelles. Il a simplement remarqué que la transition écologique ne pourrait pas se faire si on n’aborde pas de front la transition énergétique ; et quand il a été question des experts désignés, il a demandé que l’EXPERTISE CITOYENNE soit prise en compte.
 
Leur rôle s’est donc borné à 3 activités :
 
1- Les relations avec la presse.
 
2- Les relations directes avec les politiques et les autres interlocuteurs.
 
3- Echanges de cartes de visites pour les différents collectifs et la coordination.
 
Les relations avec la presse :
 
Elles n’ont pas été faciles car les délégués n’étaient pas des personnalités reconnues. Ils ont cependant parlé avec quelques journalistes de moindres importances. Aussi la coordination doit faire en sorte de communiquer sur cette conférence très rapidement dans le territoire. Il a semblé que les gaz de schiste ne faisaient pas partie des préoccupations de nombreux journalistes.
 
Les relations avec les politiques :
 
L’intérêt de cette conférence a été de faire connaître la problématique des gaz et huile de schiste à toute une élite du pays par une relation directe. Au cours de ces échanges ces délégués ont appris :
 
- Que le ministre du redressement productif connait mal le dossier et qu’il est persuadé qu’on trouvera une méthode propre d’extraction d’ici 5 à 10 ans et n’entend pas grand-chose à l’idée de transition énergétique et de décarbonisation. Il est productif et productiviste.
 
- Que le gouvernement avait des problèmes avec les lobbies du pétrole « c’est du lourd » a déclaré un Président de région « vous ne pouvez pas avoir tout, tout de suite».
 
Ils ont aussi constaté la non réaction des représentants de ces mêmes lobbies qui n’ont pas ouvert la bouche pendant 2 jours sauf pour ironiser vis-à-vis de Michel lui déclarant à la cantonade et en public : « Alors vous êtes content Monsieur MARITON ». Comme le loup au coin du bois, ils attendent leur heure. Par ailleurs les relations ont été riches avec les autres organisations non gouvernementales et les syndicats. Ils ont noté une réaction plus ouverte de la CFDT et des représentants des organisations professionnelles : forêts, bâtiments et même de la FNSEA.
 
Conclusion :
 
La présence de ces délégués des collectifs "Stop au gaz et huile de schiste" a été positive. Elle l’aurait été plus encore si leur mandat avait été plus consensuel. On ne peut pas faire l’économie à la coordination nationale d’une forme de représentation qui reste à inventer.
 
Ces quatre délégués ont ressenti que notre mouvement et nos revendications restaient marginales, très décalées par rapport aux soucis actuels d’emploi, d’indépendance énergétique et de crise économique.
 
Le 18 septembre 2012
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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 09:15
NOUVELLE ACTION NATIONALE

Bonjour,

Cette seconde action mails s'inscrit en continuité de celle de la semaine dernière.
Jeudi prochain, 27 septembre 2012, les maires de quatre communes ardéchoises (Vagnas, Bessas, Saint Sauveur de Cruzière et Beaulieu), concernées par la déclaration de travaux de Mouvoil, sont convoqués à leur tour par le préfet de l'Ardèche. Ils exposeront, comme l'ont fait les maires des neuf communes du Gard, leur refus ferme et définitif de voir leurs petites communes servir de terrain d'expérimentation et d'exploitation des gaz et huiles de schistes.

L'action mails de soutien aux maires du Gard a été un succès. Vous avez envoyés 2500 messages pour les accompagner en préfecture de Nimes.
Ces actions sont importantes: elles sont la preuve que la population se mobilise, et donnent toute légitimité aux maires dans leur opposition unanime à ce projet.

Pour soutenir les maires ardéchois, nous vous proposons de copier la phrase suivante:

Je soutiens les maires convoqués en Préfecture de Privas ce jeudi 27 septembre dans leur détermination à refuser les travaux demandés par la société Mouvoil.

       
Signez-la et envoyez-la dès maintenant au directeur de cabinet du préfet de l'Ardèche:
et à
(Votre envoi à cette adresse est destiné à établir un comptage de la participation à cette action VIAN).

Merci à tous. N'hésitez pas à diffuser à tout votre carnet d'adresses !

No Gazaran!
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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 08:37

Belle journée ; soleil, ambiance teintée à la fois d'une volonté partagée de refuser une fois pour toutes la fracturation de la roche mère quelle que soit la technique employée et aussi un optimisme ... relatif, une organisation irréprochable, des stands de là-bas, d'ici et d'ailleurs, de la joie, des chansons, des jeux pour les enfants (et les grands), et un transport préparé avec un soin minutieux par les collègues des Arcs, de Figanières, de Fayence et de Toulon.

Tout était réuni pour que, comme les 4 à 5000 visiteurs, plus de 200 varois et voisins passent quelques heures de bonheur ; oui, le mot est fort mais, nous nous sentions tous très bien à St Christol, comme des enfants en cours de récréation après un devoir difficile mais réussi.
Notre place était réservée, les banderoles posées, les documents installés, et ce fut le défilé des "Oh Le Var ; c'est super, vous êtes venus" ou alors, "Dites, c'est vrai que presque tous les maires ont pris des arrêtés ?" ...
Prise de paroles de différents représentants de collectifs étrangers, aussi un communiqué de la coordination nationale et d'autres des collectifs locaux qui ont fort à faire pour soutenir les maires convoqués par les préfets et aussi prévenir les habitants du passage de plus en plus certain de camions "bizarres" ... Aussi, tables rondes, conférences et n'oublions pas la spécialité varoise, oui, le Var est connu pour, lors de chaque rassemblement, composer et chanter en public un air connu et des paroles, pour le moins originales. Aujourd'hui, ce fut sur l'air de "Bella ciao", que Nicole écrivit cinq refrains avec comme leitmotiv "Le gaz de schiste, on n'en veut pas". Promis, les paroles seront bientôt en ligne (envoyez nous les photos).

Voici quelques clichés qui vous feront regretter de ne pas avoir pu nous accompagner.

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et sans oublier, après la papa-mobile, la  ... 

           2012-2437-copie-1.JPG                    ... avant de reprendre notre bus.

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Et pour plus de photos (merci Christien, merci Olivier) :
https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=bercrislou&target=ALBUM&id=5791420453506378881&authkey=Gv1sRgCPDm38WlvrvLWw&feat=email
 https://picasaweb.google.com/112077671368387340895/StChristolLezAles22Sept2012

Nos remerciements à la commune de St Christol lez Alès, aux organisateurs, aux collègues du Gard, de l'Ardèche et des départements voisins. Vous pourrez toujours compter sur le Var ; nous reviendrons.

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 19:36

Extrait de "Alter Echos" - http://alter-echos.org/extractivisme-ressources-naturelles/gaz-et-petrole-de-schiste-tour-dhorizon-dune-mobilisation-citoyenne-internationale/,des infos indispensables, un article encourageant ; rédaction : Maxime Combes. 

Ce samedi 22 septembre est la première journée internationale d’actions coordonnées contre la fracturation hydraulique, les gaz et pétrole de schiste. Pas moins de 150 actions vont avoir lieu sur cinq continents et dans près de vingt pays. En mai 2011, un premier article publié par Alter-Echos (www.alter-echos.org) montrait que la contestation prenait de l’ampleur dans plusieurs pays. Toutes ces luttes ont contribué à ce que la fracturation hydraulique soit aujourd’hui interdite, ou fasse l’objet de moratoires ou restrictions, dans plusieurs centaines de lieux sur la planète. Tour d’horizon.


La France est souvent présentée comme le seul ou l’un des rares pays ayant interdit ou restreint l’usage de la fracturation hydraulique. Au risque, est-il affirmé, de faire de la France le seul pays à passer à côté de cette formidable opportunité que représenterait l’exploitation des gaz et pétrole de schiste. C’est pourtant faux. Suite à des mobilisations ou interpellations citoyennes, la fracturation hydraulique est aujourd’hui interdite, ou fait l’objet de moratoires ou restrictions, dans plusieurs centaines de lieux sur la planète.

A commencer par la Bulgarie qui a interdit la fracturation hydraulique dès janvier 2012 suite à des manifestations sans précédent. Le 14 janvier, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes bulgares. Dans un pays pourtant fortement dépendant de ses importations de gaz russe, la fracturation hydraulique a été interdite, et le permis délivré à Chevron en juin 2010 dans la région de Dobroudja annulé.

 

Le miracle énergétique n’a pas eu lieu en Roumanie…

Alors que les gaz de schiste sont souvent présentés comme le miracle énergétique dont auraient besoin les pays de l’Est de l’Europe pour assurer leur développement économique et réduire leur dépendance énergétique, la Roumanie a également gelé toute activité autour des gaz de schiste. Après une série de manifestations importantes – des milliers de manifestants à Barlad le 22 mars 2012 – Chevron a annoncé de lui-même suspendre ses activités, sous-estimant sans doute la résistance des populations.

Le nouveau gouvernement, entré en fonction début mai 2012, a confirmé ses engagements de campagne avec un moratoire sur les explorations de gaz de schiste. Malgré une virulente sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis qui a vivement exprimé son désaccord. En cours jusqu’à décembre, le moratoire pourrait être prolongé en fonction des résultats des prochaines élection législatives prévues à l’automne.

 

… ni en République Tchèque

Suite à plusieurs pétitions citoyennes, comme celle-ci, qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de signataires, et d’une résistance juridique et locale, le ministre de l’Environnement tchèque a annoncé le 4 mai 2012 qu’il préparait également un moratoire, le temps d’introduire un code minier plus restrictif.

Cuadrilla Resources et Basgas Czechia avaient jeté leur dévolu sur trois régions (Berounsko, Valašsko et Trutnovsko) comportant des parcs protégés et des ressources d’eau douce conséquentes. Les permis ont depuis été retirés. Si une intense campagne de lobbying pro-gaz de schiste est en cours, les députés et sénateurs ont sur leur table une proposition de loi pour interdire la fracturation hydraulique et le moratoire pourrait être confirmé au mois d’octobre.

 

Désillusions en Pologne

La Pologne et la Hongrie n’en sont pas là. Le gouvernement hongrois a accordé de nombreux permis d’exploration et d’exploitation depuis 2009 tandis que le gouvernement polonais est le plus virulent défenseur des gaz de schiste en Europe. Au point que son ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, ait put ironiser sur le fait que « Total puisse tirer des bénéfices du gaz de schiste en Pologne mais ne soit pas autorisé à le faire en France ». Pourtant la désillusion guette en Pologne. Un rapport officiel de l’Institut national de Géologie publié au début de l’année 2012, a mis fin aux rêves d’un nouvel eldorado énergétique. Les réserves supposées des gisements ont été divisées par trois et les ressources récupérables par plus de 10.

Si le gouvernement entend toujours démarrer l’exploitation commerciale à partir de 2014 – il y a aujourd’hui une douzaine de sites de forage d’exploration et 109 permis accordés – ExxonMobil a annoncé au mois de juin l’arrêt de ses travaux d’exploration, déçu par les promesses entrevues sur ses premiers forages réalisés dans les bassins de Lublin (sud-est) et Podlasie (est). De quoi rasséréner les opposants polonais qui ne s’en laissent pas compter. Ils avaient déjà bloqué une conférence de l’industrie gazière à l’automne 2011. Depuis, les actions locales se multiplient, tant pour essayer de bloquer les forages comme en ce moment près de Zamosc et du futur site de forage de Chevron, que pour intervenir sur le plan juridique.

 

Arrêt de l’exploration en Suède et en Autriche

ExxonMobil n’est pas la seule major à avoir stoppé des projets d’exploration. Shell en a fait autant dans le Sud de la Suède, sur le shale d’Alum, à la fois en raison de résultats mitigés sur trois puits explorés et de la mobilisation locale autour du collectif Heaven or sHell. En Autriche, l’entreprise nationale OMV vient d’en faire autant pour des projets situés dans le Nord-Est de l’Autriche, dans la région du Weinviertel. Officiellement en raison de l’introduction d’une nouvelle loi qui rend obligatoire une étude d’impact environnemental avant la réalisation de tout projet de forage. OMV en a conclu que « ça ne valait pas la peine ».

Sans préciser que les résistances locales avaient suscité plusieurs décisions d’interdiction de travaux de la part de communes de la région (Herrnbaumgarten et Poysdorf par exemple) et que le ministre autrichien de l’environnement avait lui-même déclaré que « le gaz devrait rester dans les roches » et qu’il était « absolument contre la production de gaz de schiste » tant « l’exemple américain montre que les effets sur l’environnement peuvent être désastreux ».

 

L’Allemagne craint la contamination des nappes phréatiques

Dangers que le ministre fédéral allemand de l’environnement (BMU), Peter Altmaier, Ministre fédéral de l’environnement (BMU) vient de reconnaître lors de la présentation d’un rapport officiel jugeant les composants chimiques utilisés pour la fracturation hydrauliques comme « dangereux, toxiques et dommageables pour la santé et l’environnement », faisant craindre une contamination des nappes d’eau potable. Tous les travaux sont actuellement stoppés en Allemagne, la Rhénanie du Nord Westphalie a adopté un moratoire, et les collectifs citoyens s’organisent.

Le premier rassemblement des collectifs allemands contre la fracturation hydraulique et l’exploitation de gaz non conventionnel s’est tenu le 25 juin dernier à Lünne en Basse-Saxe, avec une représentation de l’ensemble des collectifs, venus, outre de Basse-Saxe, de Rhénanie-Westphalie, de Hesse, Thuringe et Bavière. Leur résolution prévoit une nouvelle action lors du prochain congrès européen sur l’exploitation gazière qui se tiendra en Allemagne. Par ailleurs, de nombreuses communes, comme Hagen, essaient de bloquer l’acquisition de terrains par les entreprises gazières.

 

Danemark, Pays-Bas, Espagne, Irlande, Suisse : garanties sans fracking ?

Ailleurs en Europe, ça bouge également. Un moratoire est maintenu jusqu’à fin 2013 au Danemark alors que les Pays-Bas ont décidé de stopper toute activité et tout octroi de nouveau permis, jusqu’à ce qu’une enquête « indépendante » délivre ses conclusions. En Espagne, des collectifs citoyens se sont créés dans les régions de Burgos, Cantabrie et pays basque, régions concernées par les projets d’extraction. Une pétition est en ligne pour demander l’interdiction de la fracturation hydraulique, et de nombreuses manifestations, notamment à Santander et Vitoria le 6 octobre, sont prévues.

Idem en Irlande où les projets d’exploration ne laissent pas insensible une population très attachée à la qualité de son eau et de ses paysages. Ce qui suscite une mobilisation imaginative, car outre une pétition et des réunions publiques d’information, les citoyens mobilisés ont décidé de créer un logo « garanti sans fracking » à apposer sur tout ce qui provient des régions où les projets d’exploration et d’exploitation sont stoppés. En Suisse, les cantons de Fribourg, de Vaud ou encore de Genève ont suspendu les forages et/ou la délivrance de tout permis de recherche, tout en s’inquiétant des permis et projets côtés français.

 

Les secousses sismiques suspendent les projets d’extraction du Royaume-Uni

Quant au Royaume-Uni, si le gouvernement est extrêmement favorable à l’extraction d’hydrocarbures – l’imposition sur les entreprises pétrolières et gazières a été réduite par le nouveau gouvernement et le Premier Ministre David Cameron vient de nommer un ministre de l’environnement favorable à l’exploitation des gaz de schiste – les travaux sont actuellement bloqués suite à des secousses sismiques causées par la fracturation hydraulique dans la région de Blackpool (Lancashire) menée par Quadrilla Resources.

Par ailleurs, les promesses d’extraction sont des plus réduites. Les groupes et ONG écologistes, pour certains regroupés dans une coalition nationale, sont farouchement opposés à toute exploitation, faisant notamment remarquer, sur la base d’une étude de scientifiques du Centre Tyndall de recherche sur le climat, que l’exploitation des gaz de schiste ruinerait les objectifs du Royaume-Uni en termes de réduction de gaz à effets de serre et de lutte contre le réchauffement climatique.

 

Revers en Afrique du Sud et en Argentine

Bien-entendu, il n’y a pas que des bonnes nouvelles pour les anti-gaz de schiste. Ainsi en est-il de la récente décision du gouvernement d’Afrique du Sud de lever le moratoire qui tenait depuis plus d’un an. Effectuée sur la base d’un rapport rédigé par un groupe « d’experts » favorables à l’extraction et longtemps resté confidentiel, la levée de ce moratoire n’a pas pour autant découragé la contestation. Le Treasure Karoo Action Group, qui se bat notamment pour protéger le Karoo, région semi-désertique aux écosystèmes uniques et fragiles, vient de relancer une pétition contre ces projets.

En Argentine, la décision du gouvernement d’exproprier la plus grande compagnie pétrolière du pays (YPF), jusqu’ici détenue par la multinationale espagnole Repsol, va de pair avec l’objectif de devenir un exportateur net d’hydrocarbures non conventionnels. Plusieurs gisements de pétrole et de gaz de schiste sont visés dans le bassin de Neuquen, une région où les communautés locales, notamment indigènes, ont déjà fortement été affectées par l’extraction de pétrole et gaz conventionnels. Total détient des permis sur place et YPF vient d’annoncer un rapprochement avec Gazprom pour exploiter ces gaz de schiste.

 

La contestation grandit en Nouvelle-Zélande et en Australie

De l’autre côté du Globe, de plus en plus de voix s’élèvent en Nouvelle-Zélande pour demander un moratoire sur la fracturation hydraulique qui est aujourd’hui pratiquée dans les régions de Taranaki et Waikato, suscitant des mobilisations locales. Chez le grand voisin australien, principalement l’objet d’exploration de gaz de couche (coal-seam gas) qui nécessite l’usage de la fracturation hydraulique pour être extrait de manière active, les protestations se multiplient.

Début septembre, ce sont 88 % des 15 000 votants de la ville de Lismore, région des Northern Rivers, qui ont dit « Non » à l’exploitation de ce gaz, lors d’une enquête scientifique. Pour l’organisation Lock the Gate, c’est la preuve que cette industrie ne dispose pas de « licence sociale ». Malgré ces résistances (voir cette vidéo), l’entreprise Santos vient d’annoncer être en passe de mettre sur le marché la première production commerciale de gaz de schiste extrait en Australie.

 

Le Québec, vers un moratoire ad vitam aeternam ?

Une situation ambivalente qui se retrouve en Amérique du Nord. Le nouveau gouvernement du Québec vient d’annoncer « un moratoire complet, tant sur l’exploration que sur l’exploitation du gaz de schiste ». Suite à une mobilisation citoyenne au Québec sans précédent (voir notre article), un moratoire était de fait entré en vigueur le temps de la rendue d’un rapport d’experts, attendu pour Octobre 2013.

Ce groupe d’experts avait même évacué toute possibilité de recourir à des expérimentations scientifiques, souhaitant s’appuyer sur les données déjà existantes, notamment celles des dix neuf puits déjà fracturés au Québec. Reste à savoir si ce moratoire sur la fracturation hydraulique sera étendu au pétrole, et donc aux projets de l’entreprise Junex sur l’île d’Anticosti, ce qui n’est pas encore assuré. Dans le Canada anglais, la Nouvelle-Ecosse a également décrété un moratoire de deux ans.

 

Les langues se délient aux Etats-Unis

Une situation qui contraste avec celle des Etats-Unis, où un million de puits ont été forés et deux millions de fracturations hydrauliques réalisées. Pourtant la situation est bien plus contrastée qu’on ne l’imagine. A ce jour, selon l’organisation Food & Water Watch, plus de 270 communes des Etats-Unis ont pris des mesures face à la fracturation hydraulique. Les Etats du New Jersey et de New York ont adopté un moratoire tandis que l’Etat du Vermont l’a interdite.

Par ailleurs, et ce dans l’attente de la publication d’ici la fin de l’année des premiers résultats d’une étude très attendue sur l’impact du gaz de schiste sur les eaux souterraines, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a timidement commencé à encadrer les activités des compagnies gazières, reconnaissant par là-même qu’il y avait un problème. Le tout a permis de briser un tabou et de délier les langues. Même l’économiste Paul Krugman y est allé de son édito critique. Considérant que le boom des pétroles et des gaz de schiste aux Etats-Unis était trompeur sur le plan économique, ne créant guère d’emplois, se développant au détriment de l’environnement et remplissant les poches de quelques gros industriels.

 

« Il existe un mouvement citoyen mondial contre la fracturation hydraulique »

Et loin de l’apathie généralisée qui peut coller à la peau de l’Américain, nombre de groupes locaux et organisations sont aujourd’hui mobilisées aux Etats-Unis contre les gaz et pétrole de schiste. S’appuyant sur les travaux de Josh Fox (Gasland et The sky is pink) ou sur leur propre expérience des conséquences locales de l’extraction des pétroles et gaz de schiste, ils multiplient les initiatives visant à interpeller l’opinion publique et les décideurs. La journée internationale d’actions du 22 septembre en est l’exemple même. Ce sont des dizaines d’actions qui vont se dérouler aux quatre coins des Etats-Unis, de la Pennsylvanie à la Californie en passant même par le Texas.

A l’image des Etats-Unis, cette journée mondiale d’actions n’est rien de moins que la mise en évidence qu’il existe un mouvement citoyen mondial contre la fracturation hydraulique, contre les gaz et pétrole de schiste. Certes, un mouvement international avec des vides puisque la Chine, l’Algérie ou la Tunisie ne seront pas de la partie. Néanmoins les 150 actions prévues dans près de 20 pays (Canada, Etats-Unis, Mexique, Argentine, Afrique du Sud, France, Espagne, Irlande, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, République Tchèque, Bulgarie, Roumanie, Australie…) illustre le caractère mondial de l’opposition à ces projets dévastateurs et, face à l’offensive sur le terrain et dans les médias des industries pétrolières et gazières. Une journée pour repousser avec force leur propagande.

Plus d’informations sur la Journée mondiale d’actions du 22 septembre :

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 17:11

Il reste une quinzaine de places disponibles dans le bus partant de la région toulonnaise.
En plus de Toulon et Hyères, nous prenons du monde aux péages de Bandol, de La Ciotat, d'Aubagne et D'aix.

Il reste donc assez de places pour que les personnes qui n'ont pas pu prendre un car après les annulations puissent se joindre à nous.
Il faudrait par contre me prévenir assez rapidement et me dire à quel arrêt vous pensez prendre le bus.

 

N'hésitez pas à me contacter par téléphone au 06 88 62 24 88.
Le prix du bus aller-retour est de 20€.
A bientôt
Julien Guimard
Collectif Vallée du Gapeau - Collectif Var
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