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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:31

Mardi 18 octobre à l’auditorium du collège Jean Moulin  de Brignoles

 

Affiche_VF2.jpg


 
Partager avec la Mairie de Brignoles la stratégie de l'Agenda 21 autour de deux temps forts : un débat citoyen et le conseil municipal. 

Outre le programme d'Agenda 21, il sera intéressant  de s'exprimer sur nos dossiers en cours de Transition Energétique.

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 18:45

 Danièle Favari de la veille juridique des GDS a écrit, le Collectif "Non au Gaz de Schiste 83" s'est permis de compléter en rouge :

> Après que le Gouvernement - par un communiqué de presse du 3.10.2011 - ait annoncé "avoir saisi le CGIET en vue de l'abrogation" de 3 permis emblématiques, le collectif Stop Gaz de schiste 69 annonce que, de source bien informée auprès du Ministère de l'Economie, des Finances, de l'Industrie, le permis "Lyon Annecy" n° 1592 (3800 kms2) en cours d'instruction au BEPH serait rejeté ; le pétitionnaire étant Schuepbach, comme pour notre permis dit de "Brignoles" soit 6781 Km2 (encore lui, mais on comprend mieux pourquoi : il est le grand pétrolier qui fore sur le site tout aussi emblématique de MARCELLUS SHALE : Gasland, Josh Fox) , décidément le grand perdant (mais on ne va pas le plaindre) de ce débat.


> Par contre, le 4 octobre 2011 a eu lieu à Bruxelles, une réunion de la Commission de l'Environnement a eu lieu, laquelle a refusé de rejeter entièrement l'idée de l'exploitation des gaz de schiste en Europe, tiraillée comme l'UE entre sécurité énergétique et environnement. Corinne Hedegaard ne se dit pas favorable à un moratoire refusant de dire "non" à une technologie et Gunther Oettinger, Commissaire en charge de l'énergie s'est prononcé pour l'adoption de normes communes d'ici 2012.


> Or, comme chacun d'entre vous le sait, les directives européennes ont une prépondérance sur les lois nationales : prochain numéro à paraitre sur la législation européenne sur : http://www.nongazdeschisteinfos.com


> De plus fort, le Comité des Foreurs a, lui aussi, publié un communiqué de presse dénonçant un véritable "coup de Jarnac" pour l'industrie pétrolière française ; le Gouvernement ayant - selon eux - cédé au chantage de quelques milliers de personnes habilement manipulées (c'est nous !), tombant ainsi bien bas dans le populisme, la démagogie et l'opportunisme. Pour l'industrie pétrolière, c'est sans contexte une catastrophe, une bataille momentanément suspendue mais ce n'est pas un combat perdu. Le Gouvernement retrouvera le sens des réalités après "la pêche aux voix" et après les élections et nous restons optimiste, le bon sens prévaudra."

Non, la bataille n'est pas finie, si vous voulez mon avis, elle ne fait que commencer.

Nous attendons avec impatience le 13 Octobre...

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 14:34

Le "Collectif Var NON au gaz de schiste" a envoyé la lettre reprise ci-dessous à chaque député varois. Il est important que nos députés votent la Proposition de loi qui permettra de mettre fin, une fois pour toutes, à la recherche, l'exploration et l'exploitation des huiles et gaz de roche mère (plus communément appelés "huiles et gaz de schiste).

Nous mettrons à votre disposition chaque réponse et nous vous signalerons aussi les "non-réponses".


Lettre aux députés du Var :

Le 3 octobre 2011,

 

Madame, Monsieur le Député du Var.

 

Objet : Proposition de loi n° 3690 - exploration et exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

 

Madame, Monsieur le Député, 

 

Dans les prochains jours, vous allez être amené-e à vous prononcer sur la proposition de loi n°3960  « visant à interdire l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à abroger les permis exclusifs de recherches de mines d'hydrocarbures non conventionnels et à assurer plus de transparence dans le Code Minier ». 

Pour notre Collectif et les nombreux Varois-es que nous rencontrons régulièrement, il est impensable que vous ne répondiez pas favorablement à cette PPL qui sifflerait la fin d’un mauvais rêve. Vos prises de position publiques nous confortent dans cet avis, même si vos votes précédents n’ont entériné ce qui pour nous et les Varois-es ne fut qu’une demi loi.

En effet, si 3 permis « emblématiques » sont sur le point d’être abrogés, il reste 61 permis autorisés et plus de 80 en cours d’instruction, ainsi, rien ne fut résolu par la loi du 13 juillet 2011 qui n’interdit que la fracturation hydraulique « sauf à but scientifique ».
Les nouvelles méthodes qui, éventuellement, seront utilisées présenteront les mêmes risques sanitaires et environnementaux dus aux pollutions de l’environnement (air - eau - sol) et à la forte densité des points de forage (espacés de moins de 10 km, soit 600 000 puits sur le territoire français !).

Ces risques liés à la libération de substances toxiques du sous-sol lors des recherches entraîneront une destruction des écosystèmes, affecteront l'agriculture, le tourisme, la qualité de vie (pollutions, nuisances sonores des puits, longues files de camions sur routes et chemins …). 

Nous n’imaginons pas, les Varois-es n’imaginent pas que vous ne votiez pas POUR l’interdiction de l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels ainsi que pour les autres points de cette proposition de loi. L’heure n’est plus aux rigidités de groupes politiques, l’heure est à la sauvegarde de notre eau, de nos ressources alimentaires, de nos paysages, de notre nature.

Ainsi, comprenez que notre rôle étant d’informer et d’agir, nous ferons connaître aux Varois-es et à l’ensemble des médias du département, les prises de position de leurs parlementaires.

 

Veuillez recevoir, Madame, Monsieur le Député, l’expression de notre haute considération.

 

Pour le Collectif varois « NON au gaz de schiste »

Pierre Arnoult                                  Valérie Hanocq  

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 20:02

Gaz et huile de schiste

Le gouvernement en terrain miné.

 

Après 9 mois de luttes, les permis de gaz de schiste de Nant, Villeneuve-de-Berg et Montélimar semblent enfin en passe d'être abrogés par le gouvernement. Les milliers de citoyens et d'élus, mobilisés contre les gaz et huiles de schiste, ont donc remporté une première victoire.

 

Ces projets opaques, mal ficelés et dangereux pour l'environnement et les hommes, ont été mis en déroute par l'expertise initiée par les citoyens. L'eau, l'air, les paysages et notre santé sont des trésors que nous ne laisserons pas sacrifier.

 

Mais la lutte continue. Car 61 permis d'exploration d'hydrocarbures liquides ou gazeux seraient encore en vigueur et concernent l'ensemble du territoire terrestre ou maritime français. Les permis off-shore (Méditerranée, Golfe de Biscaye, Guyane) nous inquiètent fortement.  Sans compter les dizaines de permis à l'instruction et qui pourraient réserver de bien mauvaises surprises. Lors de sa visite à Alès, le 4 octobre, Nicolas Sarkozy ne doit pas oublier qu'il est en territoire miné : le permis des plaines d'Alès et le permis du bassin d'Alès sont toujours en vigueur.

 

Les intérêts financiers et politiques en jeu sont colossaux. Nous exigeons du Gouvernement qu'il adopte une position cohérente : l'abrogation de tous les permis et l'interdiction de toute technique nécessitant de fracturer, stimuler ou encore de fissurer de la roche et de porter atteinte à son intégrité.

 

La loi du 13 juillet 2011 prévoit que la technique de la fracturation hydraulique est autorisée pour l'expérimentation. La coordination nationale des collectifs « gaz et huile de schiste non merci ! » réaffirme qu'elle s'y opposera par tous les moyens. 

 

La Coordination Nationale des Collectifs « Gaz et Huile de schiste non merci ! »

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 21:57

  Vous retrouverez l'article du Figaro sur http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/30/04016-20110930ARTFIG00938-gaz-de-schiste-la-france-abroge-les-permis.php

" INFO LE FIGARO - Le gouvernement s'apprête à abroger les permis d'exploration de gaz de schiste de Total à Montélimar et de la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac.

Les gaz de schiste ne sont pas près d'être exploités en France. Ainsi en a décidé le gouvernement qui, selon nos informations, s'apprête à abroger les trois permis d'exploration en possession respectivement de l'américain Schuepbach (en Ardèche et dans le Larzac) et du français Total (dans la région de Montélimar). La décision devrait être officialisée en tout début de semaine prochaine. Elle vient clore un dossier riche en polémiques.

Aux termes de la loi 13 juillet dernier qui interdit la technique très controversée de la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste, les détenteurs de permis ont dû remettre en septembre au gouvernement un rapport dans lequel ils détaillent leurs techniques d'exploration. Soixante-quatre rapports ont été ainsi examinés par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). La plupart portent sur des gisements conventionnels et ne posent pas de problème.

Dans son rapport, Schuepbach a souligné qu'il ne renonçait pas à la fracturation hydraulique, considérée comme la seule technique disponible pour extraire les hydrocarbures piégés dans d'étroites fissures de schiste. L'opérateur se voit donc logiquement retirer son permis par les pouvoirs publics.

En revanche, Total indiquait le 12 septembre pouvoir se passer de ce procédé. «Nous ne prenons pas pour argent comptant le communiqué de presse de Total, nous nous baserons sur le rapport», avait alors déclaré au Figaro la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Selon une source proche du dossier, les experts ont jugé le rapport du groupe français conforme à la loi. Sauf revirement de dernière minute, cela n'a pas suffi à empêcher la décision d'abroger le permis de Montélimar. «Personne n'aurait compris que nous écartions l'Américain et pas le Français», souligne un spécialiste du secteur."
      
3 permis abrogés, l'annonce sera certainement faite par le Président de la République lors de sa venue à Alès. Nous ne pouvons qu'être fiers de notre combat commun, nous les collectifs, nous les citoyens MAIS, NOUS NE SERONS TRANQUILLES QUE LORSQUE LES 61 AUTRES PERMIS SERONT EUX AUSSI ABROGES ET LORSQUE UNE LOI INTERDISANT L'EXPLORATION ET L'EXPLOITATION DE CES GAZ DE ROCHE MERE SERONT INTERDITES. D'ICI LA, NOTRE COMBAT CONTINU.

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 17:58

Un article de la juriste Danièle Favari :

 

" Le 13 juillet dernier, les députés socialistes et Verts ont déposé une loi visant une interdiction totale de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels quelles que soient les techniques et à assurer plus de transparence dans le code minier.

 

La commission développement durable (DD) de l'Assemblée nationale a rejeté le 28 septembre la dizaine d'amendements déposés au projet de loi par le député socialiste de l'Indre Jean-Paul Chanteguet visant ''à affiner la définition donnée aux hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels" et clarifier notamment les critères de perméabilité du réservoir limitée à 1 milliDarcy pour l'exploitation des gaz et huile de schiste, des gaz compacts et des gaz de houille ou encore préciser le seuil ''d'offshore profond'' fixé à 300 mètres.
D'autres amendements rejetés par la commission visent notamment à abroger la loi Jacob votée par le Parlement l'été dernier qui interdit seulement la technique de fracturation hydraulique, ou encore à ratifier l'ordonnance portant codification de la partie législative du code minier et abroger les permis exclusifs de recherches.

 

Cette proposition de loi va être étudiée le jeudi 6 octobre, lors d'une séance publique à l'Assemblée. Le groupe du PS entend re-déposer ces amendements lors de l'examen du texte."

Merci, Danièle, pour votre travail et les points mis quotidiennement à notre disposition.

Le Collectif interviendra par courrier auprès des parlementaires du Var (députés et sénateurs), nous informerons les Varois-es des prises de position de leurs élus. 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 17:36

Collectif des Elus

collectifelus07@orange.fr

 

Communiqué de presse du 29 septembre 2011

 

La Société Schuepbach Energy recule …

 

Titulaire du permis de Villeneuve-de-Berg, la Société texane Schuepbach Energy a déposé des recours pour « excès de pouvoir » auprès du Tribunal administratif de Lyon, dirigés contre les maires ardéchois et gardois ayant pris des arrêtés interdisant la recherche de mines de gaz de schiste sur leur territoire communal par la technique de la fracturation hydraulique.

 

Huit jours après le dépôt des mémoires de défense au Tribunal administratif de Lyon,  Maître Hélène Bras, avocat, assurant la défense de 45 maires ardéchois, annonce que la société Schuepbach renonce à sa demande en annulation des arrêtés.  A ce jour, cette société a déposé dix- neuf mémoires en désistement. Les autres devraient suivre…

 

La Société Schuepbach reconnait-elle son erreur d’avoir attaqué les élus?

Est-ce une stratégie de la Société Schuepbach pour apaiser les élus dans un contexte de forte mobilisation et tenter de nouvelles négociations par la suite ?

 

En tout état de cause, son désistement confirme que les maires étaient fondés à interdire les forages pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique et en refusant que les ressources en eau soient utilisées à cette fin.

Les Maires prennent acte de cette renonciation mais restent très vigilants : La liste des permis abrogés doit être publiée par le gouvernement le 13 octobre prochain. Si le permis de Villeneuve-de-Berg était maintenu, les élus devront décider d'entamer une procédure afin d’obtenir l’abrogation d’un permis unanimement rejeté par la population et par les élus locaux.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 10:17

Suite à la mise en ligne de la proposition de loi (voir article ci dessous), nous tenions à mettre à votre disposition les amendements déposés par des députés du même groupe. Ceux ci proviennent certainement de réflexions et de contacts que certains députés ont eu avec diverses personnes dont des membres des collectifs.

 

 

Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

 

Paris, le 26 septembre 2011

 

Proposition de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à abroger les permis exclusifs de recherche de mines d’hydrocarbures non conventionnels et à assurer plus de transparence dans le code minier (n° 3690)

 

Amendements reçus par la commission à l’expiration du délai de dépôt

 

NB : La diffusion des amendements intervient au moment de leur dépôt : certains d’entre eux peuvent ultérieurement être déclarés irrecevables par le Président de la commission au regard de l’article 40 de la Constitution (article 89, alinéa 2, du Règlement de l’Assemblée nationale).

Le Gouvernement, le rapporteur ainsi que le Président de la commission n’étant pas tenus par le délai de dépôt (article 86, alinéa 5, du Règlement), leurs amendements peuvent ne pas figurer dans la présente liasse.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD4 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

ARTICLE ADDITIONNEL

 

AVANT L’ARTICLE 1, insérer l’article suivant :

La loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011, visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique, est abrogée.

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

La loi votée par le Parlement l’été dernier apparaît grandement imparfaite dans la mesure où elle permet aux opérateurs industriels de conserver leurs permis exclusifs de recherches.

De surcroît, elle n’interdit pas l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels puisqu’elle ne frappe que la technique de fracturation hydraulique. Les journaux spécialisés se sont depuis fait l’écho de procédés alternatifs tout aussi agressifs pour l’environnement, à base de propane liquéfié ou d’arcs électriques par exemple.

Il convient tout à la fois de mettre en terme à cette législation lacunaire et d’éviter une incohérence avec les dispositions plus claires proposées aujourd’hui. Ceci passe par l’abrogation de la loi du 13 juillet 2011, ce qui est le sens du présent amendement.

 

INTERDICTION HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS - (n° 3690)

 

AMENDEMENT CD 1 présenté par Mme Christiane Taubira et les membres du groupe socialiste, radical et citoyen de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire.

  

ARTICLE 1er

Compléter l’alinéa 1 par les mots suivants : « terrestre et marin ».

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

Des explorations ont lieu depuis 2002 au large du Littoral guyanais, dans la ZEE, pour l’évaluation du potentiel d’un gisement de pétrole offshore. Ces explorations sont conduites par une société multinationale qui a obtenu de l’État en 2002 une concession d’exploration, alors que la loi n° 2000-1207 du 13 décembre 2000 a, par son article 48-II modifié le Code minier dont l’article L. 611-31 dispose depuis que « Lorsqu'elles concernent des titres miniers en mer ne portant pas sur des minerais ou produits utiles à l'énergie atomique, relèvent de la compétence de la région ».

Faute de décret d'application à ce jour, onze ans plus tard, cette disposition ne peut être mise en oeuvre.

L’exploration et l’exploitation minière marines ne peuvent continuer à faire l’objet d’un traitement à la périphérie du Droit.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD8 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

ARTICLE 1er

 

Rédiger ainsi l’alinéa 2 :

« II. Sont considérés comme non conventionnels, les hydrocarbures liquides ou gazeux, qui seraient piégés dans la roche-mère, accumulés dans un réservoir dont la perméabilité est inférieure à 1 millidarcy, ou enfouis dans un gisement situé à plus de trois cents mètres de profondeur d'eau, et dont l'exploration ou l'exploitation nécessitent d'employer des techniques de fracturation ou de fissuration de la roche, de porter atteinte à son intégrité ou de recourir à des plateformes flottantes, des navires de forages ancrés au fond de l'eau ou maintenues en position grâce à un système de positionnement dynamique. »

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

Cet amendement vise à préciser la définition donnée aux hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels.

En effet, la perméabilité du réservoir fournit à l’industrie le principal indicateur du caractère conventionnel ou non conventionnel de la ressource recherchée. S’il est donc pertinent de retenir ce critère dans une définition légale des hydrocarbures non conventionnels, il importe de faire preuve de précision. La notion de « perméabilité particulièrement faible » s’avère propice aux interprétations divergentes et à la contestation devant les tribunaux.

De même, le terme « en eaux profondes » est étranger au vocabulaire juridique.

Néanmoins, aux yeux des océanographes et des acteurs de l’industrie pétrolière, l’offshore profond correspond à des gisements exploités par plus de 300 mètres de profondeur d’eau et l’offshore ultraprofond à des forages exploités à plus de 1500 mètres de profondeur d’eau.

Enfin, le GPS (Global Positioning System) est un système de géolocalisation fonctionnant au niveau mondial, développé à l'origine pour les militaires américains. Or il existe d'autres systèmes de positionnement par satellite opérationnels, dont le développement sera fortement renforcé au cours des prochaines années : le système russe GLONASS, le système chinois BEIDOU, et le système européen Galileo. Dès lors, il semble plus pertinent de se référer à une définition générale de la technique employée.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD7 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

 

ARTICLE 1er

À l’alinéa 2, substituer aux mots : « perméabilité particulièrement faible » les mots : « la perméabilité inférieure à 1 millidarcy ».

  

EXPOSÉ SOMMAIRE

La perméabilité du réservoir fournit à l’industrie le principal indicateur du caractère conventionnel ou non conventionnel de la ressource recherchée.

S’il est donc pertinent de retenir ce critère dans une définition légale des hydrocarbures non conventionnels, il importe de faire preuve de précision. La notion de « perméabilité particulièrement faible » s’avère propice aux interprétations divergentes et à la contestation devant les tribunaux.

Le présent amendement propose de privilégier une définition objective à partir de l’unité de mesure forgée par le physicien français Henry Darcy, qui est largement utilisée dans l’industrie pétrogazière. Une perméabilité de 1 milliDarcy, soit légèrement plus que celle de la brique, marque la limite d’exploitation des gaz conventionnels.

Cette définition permettrait d’inclure à la fois les gaz et huile de schiste, les gaz compacts et les gaz de houille. Le gaz de mine en serait en revanche exclu, permettant l’exploitation des anciennes houillères du nord de la France.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

AMENDEMENT N° CD5 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

ARTICLE 1er

À l’alinéa 2, substituer aux mots : « en eaux profondes » les mots : « à plus de trois cents mètres de profondeur d’eau, ».

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

Le terme « en eaux profondes » est étranger au vocabulaire juridique. Néanmoins, aux yeux des océanographes et des acteurs de l’industrie pétrolière, l’offshore profond correspond à des gisements exploités par plus de 300 mètres de profondeur d’eau et l’offshore ultraprofond à des forages exploités à plus de 1500 mètres de profondeur d’eau.

Par ailleurs, les critères de perméabilité du réservoir et de localisation en mer suffisent à définir avec précision les gaz non conventionnels, sans qu’il soit besoin d’évoquer les techniques utilisées – lesquelles sont d’ailleurs vouées à évoluer avec les progrès de la technologie.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD6 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 ARTICLE 1er

 À la fin de l’alinéa 2, substituer aux mots : « des moteurs commandés par un GPS. », les mots :

« un système de positionnement dynamique. »

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

 Le GPS (Global Positioning System) est un système de géolocalisation fonctionnant au niveau mondial, développé à l'origine pour les militaires américains.

Or il existe d'autres systèmes de positionnement par satellite opérationnels, dont le développement sera fortement renforcé au cours des prochaines années : le système russe GLONASS, le système chinois BEIDOU, et le système européen Galileo. Dès lors, il semble plus pertinent de se référer à une définition générale de la technique employée.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD9 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

ARTICLE 2

 

Supprimer les mots : « avec effet rétroactif. »

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

 

En termes juridiques, l’abrogation avec effet rétroactif d’une décision administrative correspond à son retrait. L’abrogation vaut pour l’avenir, elle prive les permis exclusifs de recherches abrogés d’effet.

 

INTERDICTION HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS - (n° 3690)

  

AMENDEMENT CD 2 présenté par Mme Christiane Taubira et les membres du groupe socialiste, radical et citoyen de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire.

 

ARTICLE ADDITIONNEL

APRÈS L’ARTICLE 5, insérer l’article suivant :

Après l’article L.652-2 du code minier, il est inséré un article L.652-3 ainsi rédigé : « Art. L.652-3. – Pour la zone économique exclusive ou le plateau continental français au large des régions d’Outre-mer, une redevance spécifique, due par les titulaires de concessions de mines hydrocarbures liquides ou gazeux, est établie au bénéfice de la région d’outre-mer concernée.

Le barème de la redevance spécifique est, à compter de la date de promulgation de la présente loi, établi selon les tranches de production annuelle prévues à l’article L.652, le taux applicable à chaque tranche étant toutefois fixé par le conseil régional, dans la limite des taux prévus audit article. »

 

EXPOSÉ SOMMAIRE

 

Des permis exclusifs de recherche de mines hydrocarbures ont été délivrés pour des activités sises dans la zone économique exclusive au large de la Guyane et de la Martinique, conduisant à prendre en compte la perspective de l’existence, au large de ces régions d’Outremer, de ressources hydrocarbures exploitables. Le Code minier prévoit le paiement, par les titulaires de concessions de mines hydrocarbures liquides ou gazeux, d’une redevance progressive, mais précise qu’elle ne s’applique pas aux gisements en mer.

Cette disposition a pour effet de priver les collectivités régionales d’Outre-mer, dans l’hypothèse de l’exploitation de mines hydrocarbures dans la zone économique exclusive bordant leurs côtes, de toute participation au produit de l’exploitation, laquelle bénéficierait par ailleurs d’un régime fiscal anormalement avantageux par rapport à celui généralement appliqué dans les situations comparables.

L’amendement a pour objet d’étendre aux régions d’outre-mer, notamment à la Guadeloupe, la Guyane et à la Martinique, le dispositif spécifique (cf. code minier, article L.652-2) qui avait été adopté par le législateur en faveur de Saint-Pierre-et-Miquelon dans le cadre de la loi de finances pour 1999.

L’article L.611-31 du code minier, tel qu’issu de l’article 48-II de la loi n° 2000-1207 du 13 décembre 2000, prévoyant par ailleurs que les décisions individuelles relatives aux titres miniers en mer sont prises par la région, selon des modalités qui devaient précisées par décret en Conseil d’État toujours non publié, il est cohérent avec cette attribution de compétence, fondée sur une démarche globale de responsabilité accrue des régions d’Outre-mer en matière de développement économique, que celles-ci disposent également d’une compétence de fixation du taux de la redevance spécifique créée.

 

Hydrocarbures non conventionnels – (n° 3690)

 

AMENDEMENT N° CD3 présenté par M. Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la commission du développement durable

 

ARTICLE ADDITIONNEL

 

APRÈS L’ARTICLE 5, insérer l’article suivant :

L’ordonnance n° 2011-91 du 20 janvier 2011 portant codification de la partie législative du code minier est ratifiée.

 EXPOSÉ SOMMAIRE

 

Au cours des débats du printemps sur la proposition de loi de notre collègue Christian Jacob devenue la loi du 13 juillet 2011, les propositions visant à moderniser le code minier ont été écartées dans la perspective de l’imminente ratification de l’ordonnance organisant sa codification. Son inscription à l’ordre du jour aurait permis un large débat et l’évocation de tous les sujets ayant trait à la législation minière.

Or il ne semble pas que le Gouvernement soit disposé à inscrire le sujet minier à l’ordre du jour du Parlement avant les échéances de 2012. La ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a invoqué l’engorgement des assemblées pour justifier cette situation : aucune date ne serait plus disponible. Cet argument est évidemment convaincant, puisque le Gouvernement ne maîtrise que 50% de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale et le groupe UMP 80% de la fraction restante…

Même si la logique voudrait que le Gouvernement soit à l’origine des ratifications d’ordonnance, rien dans la Constitution ne s’oppose à ce que celles-ci soient accomplies par voie d’amendement parlementaire.

Le présent amendement suggère par conséquent de ratifier l’ordonnance portant codification de la partie législative du code minier, comme le prévoyait l’article 1er du projet de loi déposé au nom du Premier ministre le 11 avril dernier.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 10:00

N° 3690


ASSEMBLÉE NATIONALE  -  CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958  -  TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 juillet 2011.

PROPOSITION DE LOI visant à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à abroger les permis exclusifs de recherche de mines d’hydrocarbures non conventionnels et a assurer plus de transparence dans le code minier,

(Renvoyée à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, à défaut
de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Jean-Marc AYRAULT, Yves COCHET, Jean-Paul CHANTEGUET, Philippe MARTIN, François BROTTES, François de RUGY, Geneviève GAILLARD, Noël MAMÈRE, Marie-Lou MARCEL, Frédérique MASSAT, Dominique ORLIAC, Germinal PEIRO, Philippe PLISSON, Anny POURSINOFF, Jean-Jack QUEYRANNE, Christiane TAUBIRA, Pascal TERRASSE, Philippe TOURTELIER, Jean-Louis BIANCO, Martine BILLARD, Christophe BOUILLON, Christophe CARESCHE, Claude DARCIAUX, Jacques DESALLANGRE, William DUMAS, Aurélie FILIPPETTI, Jean-Yves LE BOUILLONNEC, Bernard LESTERLIN Arnaud MONTEBOURG, Henri NAYROU, Catherine QUÉRÉ, André VÉZINHET, et les membres du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (1) et apparentés (2),

députés.

 (1) Ce groupe est composé de Mesdames et Messieurs : Patricia Adam, Sylvie Andrieux, Jean-Marc Ayrault, Jean-Paul Bacquet, Dominique Baert, Jean-Pierre Balligand, Gérard Bapt, Claude Bartolone, Jacques Bascou, Christian Bataille, Delphine Batho, Marie-Noëlle Battistel, Jean-Louis Bianco, Gisèle Biémouret, Serge Blisko, Patrick Bloche, Daniel Boisserie, Maxime Bono, Jean-Michel Boucheron, Marie-Odile Bouillé, Christophe Bouillon, Monique Boulestin, Pierre Bourguignon, Danielle Bousquet, François Brottes, Alain Cacheux, Jérôme Cahuzac, Jean-Christophe Cambadélis, Thierry Carcenac, Christophe Caresche, Martine Carrillon-Couvreur, Laurent Cathala, Bernard Cazeneuve, Guy Chambefort, Jean-Paul Chanteguet, Alain Claeys, Jean-Michel Clément, Marie-Françoise Clergeau, Gilles Cocquempot, Pierre Cohen, Catherine Coutelle, Pascale Crozon, Frédéric Cuvillier, Claude Darciaux, Pascal Deguilhem, Michèle Delaunay, Guy Delcourt, Michel Delebarre, François Deluga, Bernard Derosier, Michel Destot, Julien Dray, Tony Dreyfus, Jean-Pierre Dufau, William Dumas, Jean-Louis Dumont, Laurence Dumont, Jean-Paul Dupré, Yves Durand, Odette Duriez, Philippe Duron, Olivier Dussopt, Christian Eckert, Henri Emmanuelli, Corinne Erhel, Laurent Fabius, Albert Facon, Martine Faure, Hervé Féron, Aurélie Filippetti, Geneviève Fioraso, Pierre Forgues, Valérie Fourneyron, Michel Françaix, Jean-Claude Fruteau, Jean-Louis Gagnaire, Geneviève Gaillard, Guillaume Garot, Jean Gaubert, Catherine Génisson, Jean-Patrick Gille, Jean Glavany, Daniel Goldberg, Gaëtan Gorce, Pascale Got, Marc Goua, Jean Grellier, Élisabeth Guigou, David Habib, Danièle Hoffman-Rispal, François Hollande, Sandrine Hurel, Monique Iborra, Jean-Louis Idiart, Françoise Imbert, Michel Issindou, Éric Jalton, Serge Janquin, Henri Jibrayel, Régis Juanico, Armand Jung, Marietta Karamanli, Jean-Pierre Kucheida, Conchita Lacuey, Jérôme Lambert, François Lamy, Jack Lang, Colette Langlade, Jean Launay, Jean-Yves Le Bouillonnec, Marylise Lebranchu, Patrick Lebreton, Gilbert Le Bris, Jean-Yves Le Déaut, Michel Lefait, Jean-Marie Le Guen, Annick Le Loch, Patrick Lemasle, Catherine Lemorton, Annick Lepetit, Bruno Le Roux, Jean-Claude Leroy, Bernard Lesterlin, Michel Liebgott, Martine Lignières-Cassou, François Loncle, Victorin Lurel, Jean Mallot, Louis-Joseph Manscour, Jacqueline Maquet, Marie-Lou Marcel, Marie-Claude Marchand, Jean-René Marsac, Philippe Martin, Martine Martinel, Frédérique Massat, Gilbert Mathon, Didier Mathus, Sandrine Mazetier, Michel Ménard, Kléber Mesquida, Jean Michel, Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici, Pierre-Alain Muet, Philippe Nauche, Henri Nayrou, Alain Néri, Marie-Renée Oget, Michel Pajon, George Pau-Langevin, Christian Paul, Germinal Peiro, Jean-Luc Pérat, Jean-Claude Perez, Marie-Françoise Pérol-Dumont, Martine Pinville, Philippe Plisson, François Pupponi, Catherine Quéré, Jean-Jack Queyranne, Dominique Raimbourg, Marie-Line Reynaud, Alain Rodet, Marcel Rogemont, Bernard Roman, Gwendal Rouillard, René Rouquet, Alain Rousset, Michel Sainte-Marie, Michel Sapin, Odile Saugues, Christophe Sirugue, Pascal Terrasse, Jean-Louis Touraine, Marisol Touraine, Philippe Tourtelier, Jean-Jacques Urvoas, Daniel Vaillant, Jacques Valax, André Vallini, Manuel Valls, Michel Vauzelle, Michel Vergnier, André Vézinhet, Alain Vidalies, Jean-Michel Villaumé, Jean-Claude Viollet, Philippe Vuilque.

(2) Chantal Berthelot, Gérard Charasse, René Dosière, Paul Giacobbi, Annick Girardin, Joël Giraud, Christian Hutin, Serge Letchimy, Apeleto Albert Likuvalu, Jeanny Marc, Dominique Orliac, Sylvia Pinel, Simon Renucci, Chantal Robin-Rodrigo, Christiane Taubira.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Nous devons faire face aujourd’hui à un prix du baril de brut à la hausse. L’or noir, ressource naturelle non renouvelable qui a permis aux pays occidentaux de s’industrialiser et de s’enrichir au siècle dernier, est une denrée rare dont le prix ne cessera, à l’évidence, d’augmenter dans les années à venir.

Pour parer à la rareté de cette ressource omniprésente dans nos vies, et à la hausse inéluctable de son prix, la France a décidé, non pas d’investir massivement dans les énergies renouvelables, afin de réussir rapidement la transition écologique plébiscitée par tant de ses citoyens, mais de s’orienter vers l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, et notamment les forages en eaux profondes et l’exploitation des gaz et huile de schiste. Concernant ces derniers et comme leur nom l’indique, il s’agit de gaz ou d’huile emprisonnés dans du schiste, roche sédimentaire déposée à l’origine sous forme d’argile et de limon. Autrefois jugées trop coûteuses et malaisées, l’exploration et l’exploitation des mines de ces hydrocarbures non conventionnels sont aujourd’hui examinées avec attention par le Gouvernement français.

L
a fronde citoyenne qui s’est mise en place à travers la France contre les forages en eaux profondes, notamment après l’accident de la plateforme DeepWater Horizon dans le Golfe du Mexique et, ces derniers mois, contre la prospection des gaz et huiles de schiste sur le territoire national, nous a obligés à réagir fin mars dernier en déposant une proposition de loi interdisant les gaz et huiles de schiste ainsi que les forages en eaux profondes, et abrogeant les permis de recherches.


La loi votée par le Parlement le 21 juin pour l’Assemblée Nationale et le 30 juin pour le Sénat, ne l’a pas été par les parlementaires de gauche et écologistes qui n’ont eu de cesse de s’opposer à un texte qui ne répond pas aux interrogations de ceux qui considèrent que toute exploitation de ces nouvelles énergies fossiles est impactante sur le plan environnemental quelle que soit la technique utilisée, compromettrait gravement la transition énergétique et le respect de ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.


Ce texte ne satisfait ni les parlementaires, auteurs de cette proposition de loi, ni les citoyens, toujours mobilisés contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.


En effet, le texte adopté n’interdit nullement l’exploration et l’exploitation d’autres hydrocarbures non conventionnels. Il interdit simplement la fracturation hydraulique, la technique communément utilisée aujourd’hui pour récupérer, notamment, les hydrocarbures de schiste (à hauteur de 40 % des réserves de gaz de schiste emprisonnées dans la roche et à hauteur d’1 % seulement des réserves d’huile ! La loi omet cependant de définir cette technique ; ce qui est source d’insécurité juridique. En outre, la loi n’interdit absolument pas le recours à d’autres techniques d’exploration de mines d’hydrocarbures de schiste. Or, d’autres techniques existent et sont aussi impactantes pour l’environnement que la technique interdite par le texte. Il s’agit par exemple de la technique de «fracturation pneumatique» qui consiste à injecter non pas de l’eau mais de l’air comprimé dans la roche mère afin de la désintégrer, ou à utiliser la fracturation en injectant du propane gélifié (deux techniques actuellement expérimentées aux États-Unis).


Ensuite, le texte n’abroge pas les permis litigieux. Le Gouvernement s’était pourtant prononcé, à plusieurs reprises, en faveur de l’abrogation des permis litigieux. Force est de constater que plus de trois mois après les déclarations rassurantes du Premier Ministre ou de la Ministre de l’écologie, aucun permis n’a pourtant été annulé.


Enfin, le Gouvernement explique son refus d’annuler les permis en mettant en avant l’argument de l’indemnisation. Or, l’indemnisation des industriels n’est pas automatique suite à l’annulation d’un acte administratif qui leur était favorable. S’il y a indemnité, celle-ci doit être obligatoirement fixée selon des critères objectifs (état d’avancement des travaux et sommes réellement déboursées) et selon une procédure exceptionnelle ou ponctuelle. En l’espèce, aucun projet de travaux n’a débuté. L’indemnisation à verser aux entreprises si le Gouvernement abroge les permis aujourd’hui ne serait aucunement élevée.


Le Gouvernement justifie également son inaction au regard d’un quelconque silence des permis. Or, les dossiers d’instruction des demandes de permis que possède l’Administration et qui ont été transmis par la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) aux collectifs anti-gaz de schiste, démontrent clairement les techniques utilisées par les industriels pour récupérer les hydrocarbures. Ils indiquent assez clairement que la fracturation hydraulique est au programme des travaux. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise sachant qu’aujourd’hui, seule cette technique permet d’explorer et d’exploiter les mines d’hydrocarbures de schiste ! Les permis litigieux sont parfaitement identifiables et donc, aisément annulables.


Les députés signataires de cette proposition de loi ont souhaité d’une part, réaffirmer leur opposition à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels et d’autre part, réclamer l’abrogation des permis litigieux.


Le premier article de cette proposition de loi vise, d’une part, à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels et d’autre part, à définir le concept d’hydrocarbures non conventionnels. Le code minier ne reconnait pas ce type d’hydrocarbures, à bien des égards très différents des hydrocarbures dits « conventionnels » ciblés par le code.


Ces hydrocarbures non conventionnels sont pourtant assez facilement définissables du fait de la localisation ou du type même de leur gisement. Ils sont en effet soit situés dans de très mauvais réservoirs ou dans des réservoirs difficilement accessibles (comme le sont les gisements en eaux profondes situés à plus de 400 mètres sous le niveau de la mer1  ), soit piégés dans la roche ; ce qui rend leur exploration et leur exploitation particulièrement difficiles et beaucoup plus chères que celles des hydrocarbures conventionnels.


Leur exploration et leur exploitation sont contestables à plusieurs égards.


Premièrement, le coût d’exploitation de forages en eaux profondes ainsi que des mines de gaz et huile de schiste est très élevé ; ce qui compromet nettement l’investissement.


L’extraction des hydrocarbures non conventionnels est extrêmement consommatrice d’énergie, elle exige le développement de technologies assez lourdes (forage en eaux profondes pour l’exploitation en mer en ayant recours à des plateformes à lignes tendues ou semi-submersibles généralement équipées d’un derrick et d’un trépan, et utilisées pour effectuer le forage du plancher marin ; forage de puits horizontaux et fracturation hydraulique pour le gaz et l’huile de schiste) que les entreprises françaises, en ce qui concerne l’exploitation de gaz et huile de schiste, ne maîtrisent pas.


Les forages en eaux profondes coûtent plusieurs fois (3 à 4 fois) le prix du plus cher des forages à terre. De manière générale, l’exploitation offshore est plus onéreuse, notamment parce que la profondeur marine complexifie l’exploration mais aussi l’exploitation du puits forés. Ainsi Tullow, Shell et Total ont mis plusieurs millions d’euros d’investissements sur la table pour le forage d’exploration offshore au large de Cayenne. Le prix de la location de la plateforme 8503 Ensco affrétée par Tullow depuis le mois de mars dernier coûte ainsi plus de 300 000 euros par jour.

 

L’exploration des huiles et gaz de schiste est également très coûteuse vu les techniques utilisées : citons ici les 39 933 700 € de la société Schuepbach Energy pour explorer le sous-sol ardéchois.


Deuxièmement, leur exploration et leur exploitation auront plusieurs effets largement incompatibles avec les objectifs de protection de l’environnement et partant, avec les engagements du Grenelle de l’environnement et du Grenelle de la mer.

Si le texte de loi voté en juin 2011 interdit le recours à la fracturation hydraulique dans le cadre de l’exploration de gaz et huiles de schiste, il ne définit nullement ce qu’elle recoupe et laisse donc aux industriels la possibilité de recourir à une technique plus ou moins semblable à la fracturation hydraulique sans pour autant l’utiliser à proprement parler. Les techniques pouvant être utilisées dans le cadre d’une exploration et/ou d’une exploitation de mines d’hydrocarbures de schiste (« arc électrique » ou technique de fracturation avec du propane ou de l’air comprimé) sont à l’évidence aussi impactantes pour l’environnement (problème de gestion des déchets, de pollution des nappes phréatiques, de l’air, de destruction de paysages, de perte de biodiversité, etc.).


Quant aux forages en eaux profondes, ils impactent la biodiversité marine, et tout particulièrement pour ce qui est du forage en cours au large de Cayenne, les tortues marines.


Troisièmement, le bilan carbone de l’exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels est en effet très inquiétant. Une première évaluation de la filière d’extraction des gaz non conventionnels réalisée par une équipe scientifique de l’Université de Cornell aux États-Unis a mis en évidence que celle-ci pourrait être aussi néfaste pour le climat que l’extraction et la combustion du charbon. Cette étude s’est consacrée aux émissions de gaz à effet de serre cumulatives incluant ainsi : la combustion du méthane extrait des schistes souterrains, toutes les étapes d’extraction ainsi que les fuites et les émissions fugitives de gaz imputables à l’exploration et aux nombreux forages exigés par cette technique.


Les résultats mettent en évidence que la totalité des émissions associées à l’extraction du méthane des gaz de schiste atteindrait 33g/eq-CO2 par million de joules d’énergie, comparativement aux 20,3g/eq-CO2 par million de joules d’énergie pour des carburants classiques (diesel ou essence).


Quatrièmement, l’exploration et l’exploitation du gaz et de l’huile de schiste, de par la pollution qu’elles engendrent au niveau de l’eau mais également des écosystèmes et de la biodiversité, font évidemment courir de gros risques aux secteurs économiques de l’agriculture mais également du tourisme. L’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures impactent en effet très fortement les paysages : sachant que les puits s’épuisent rapidement, il faut régulièrement en forer de nouveaux de sorte qu’il est aisé, dans les zones d’exploration et d’exploitation, de trouver des forages tous les 500 mètres. Ceci semble, en outre, peu compatible avec la densité de population que l’on connaît en Europe.


Les forages en eaux profondes sont, quant à eux, particulièrement dangereux et risqués (la Commission européenne devrait d’ailleurs présenter le mois prochain une règlementation beaucoup plus sévère en termes de sécurité sur les plateformes pétrolières en mer). Les risques de déclencher des catastrophes pétrolières (dus à la profondeur, aux conditions de température et de pression, aux conditions météorologiques extrêmes en mer) sont énormes et obligent les pouvoirs publics à interdire l’exploration et l’exploitation de gisements en eaux profondes. L’explosion, il y a un peu plus d’un an, de la plateforme DeepWater Horizon de BP qui a entrainé le déversement dans le Golfe du Mexique de près de 780 millions de litres de pétrole et de plus de 6.5 millions de litres de dispersants chimiques a eu – et continue – d’impacter la faune et la flore marines, mais également des secteurs économiques comme la pêche et le tourisme.


Chacun des arguments énoncés ci-dessus rend inacceptable environnementalement et socialement parlant le recours aux forages en eaux profondes ou à la prospection de gaz et huiles de schiste (hydrocarbures non conventionnels présents sur le territoire national), quelles que soient les techniques utilisées.


En conséquence et en vertu de la Charte de l’environnement et du principe d’action préventive et de correction prévu par le code de l’environnement, cette proposition de loi demande, en son article 1er, l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des mines d’hydrocarbures non conventionnels.


Un certain nombre de permis exclusifs de recherches portant sur des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux a été signé, en toute discrétion, ces dernières années. Cette situation est polémique à juste titre.


Le deuxième article de cette proposition de loi vise à annuler les arrêtés ministériels délivrés aux industriels ces dernières années et accordant ces permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures gazeux ou liquides non conventionnels.


Cette proposition s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre d’une politique énergétique privilégiant la sobriété et l’efficacité énergétiques ainsi que le développement des énergies renouvelables.


Selon le Centre d’Analyse Stratégique (CAS), les conséquences d’une exploitation de mines de gaz de schiste sur le mix énergétique européen de 2020 prévu dans le 3e paquet climat-énergie (« 3X20 » déclinée en France dans le Grenelle de l’environnement) peuvent être importantes, tant en terme d’émission de gaz à effet de serre, surtout si l’on considère l’ensemble de la chaîne, qu’en terme de développement des énergies renouvelables qu’il faudra subventionner de manière plus importante si l’on veut atteindre les objectifs fixés (20 % de la production d’énergie finale).


Creuser toujours plus profond, aller toujours plus loin pour puiser la dernière goutte d’hydrocarbures au risque de dénaturer l’environnement, de provoquer des dégâts irréversibles sur la biodiversité et les services éco-systémiques qu’elle nous rend, et au risque d’épuiser et/ou polluer nos ressources en eau ne paraît pas soutenable. Au contraire, il semble urgent de s’orienter vers un mix énergétique plus propre nous permettant de respecter nos engagements internationaux en termes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.


Au-delà du débat sur les impacts environnementaux de l’exploration et exploitation des mines d’hydrocarbures non conventionnels, les auteurs de la présente proposition s’interrogent sur le bienfait de la politique énergétique de ce Gouvernement, qui privilégierait le développement du nucléaire et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, au détriment des énergies renouvelables, de l’éco-innovation et des investissements dans l’efficacité énergétique. Ce choix politique nous enferme dans la dépendance aux énergies fossiles et paraît pour le moins inopportune en ces temps de crise environnementale mondiale.


Cette proposition, parce qu’elle interdit l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels, est un premier pas vers la politique énergétique souhaitée.


Elle remet en cause l’initiative gouvernementale qui, par la signature de permis de recherches d’hydrocarbures non conventionnels, soutient des activités totalement contraires aux principes du développement durable et ne permet pas d’inscrire la France dans la transition écologique que les Français appellent de leurs vœux.


Notons, à ce propos, que l’exploration de gaz et huile de schiste a été interdite en Suède, et fait l’objet d’un moratoire en Afrique du Sud et au Canada en raison des risques susmentionnés. Notons également que le commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger et la Commission européenne, se sont prononcés à plusieurs reprises en faveur d’un moratoire sur les forages en eaux profondes dans l’attente d’un renforcement de la législation (au niveau des règles de sécurité notamment) prévu dans le courant de l’été.


Outre les questions d’ordre économique, sanitaire et environnemental que pose la délivrance des permis de recherches de mines d’hydrocarbures non conventionnels, l’opacité qui a entouré la délivrance de ces permis d’exploration exclusifs est problématique et démontre de graves problèmes de gouvernance.


Les permis d’exploration ont été signés sans enquête publique, sans étude d’impact environnemental et social préalable et sans débat public.


Les forages d’exploration de mines d’hydrocarbures non conventionnels impactent la biodiversité, les paysages et les activités économiques locales.


Une étude d’impact environnemental – telle que définie dans le code de l’environnement – aurait dû être réalisée avant la délivrance des permis de recherches de mines d’hydrocarbures liquides et gazeux, et doit être réalisée avant toute délivrance de permis de recherche exclusif de mines afin de déterminer ses incidences sur l’environnement et la santé humaine. Le ministre en charge des mines doit être dûment informé des risques qu’il fait courir aux citoyens français avant de signer un tel permis, celui-ci ne pouvant logiquement être accordé que si la prospection qui en découle ne s’avère pas néfaste à l’environnement local.


Le code minier, qui permet, en son article L. 122-3, de délivrer un permis exclusif de recherche sans étude d’impact, méconnaît l’article 3 de la Charte de l’environnement au terme duquel « toute personne doit dans les conditions définies par la loi prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou à défaut en limiter les conséquences ». L’obligation d’évaluation préalable du risque environnemental est une exigence constitutionnelle mais également une exigence communautaire (directive 85/337 CEE du 27 juin 1985 concernant l’évaluation des incidences sur certains projets publics ou privés sur l’environnement modifiée par les directives du 3 mars 1997 et du 26 mai 2003).


Cette proposition de loi demande dès lors, en son article 4, que soit insérée dans la partie du code de l’environnement qui traite des études d’impact (section 1 du chapitre II du titre II du Livre Ier du code) l’obligation d’assortir toute demande de prospection d’une étude d’impact et ce, afin de s’assurer des conséquences environnementales et sanitaires des forages d’exploration. La proposition de loi vise également à assortir à la demande de concession la réalisation d’une étude d’impact préalable.


Les permis d’exploration ont été accordés aux entreprises sans concertation préalable avec les habitants des périmètres géographiques concernés. Or, aux termes de l’article 7 de la Charte de l’environnement – qui, rappelons-le, a valeur constitutionnelle- : « Toute personne a droit, dans les conditions et limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». La procédure de délivrance des permis d’exploration méconnait, à l’évidence, ce principe. Or, au terme de la Convention d’Aarhus (1998) que la France a ratifiée le 8 juillet 2002, le pays signataire s’engage à (i)améliorer l’information délivrée par les autorités publiques, vis-à-vis des principales données environnementales ; (ii) favoriser la participation du public à la prise de décisions ayant des incidences sur l’environnement (par exemple, sous la forme d’enquêtes publiques ; (iii) étendre les conditions d’accès à la justice en matière de législation environnementale et d’accès à l’information. Le code minier français méconnait d’évidence les engagements susmentionnés.


Afin de respecter l’article 7 de la Charte de l’environnement et la Convention d’Aarhus, cette proposition de loi demande, en ses articles 3 et 5, que les permis d’exploration soient d’une part, soumis à débat public et, d’autre part, à enquête publique. Les habitants des localités situées dans un périmètre concerné par les activités de prospection doivent en effet pouvoir s’exprimer sur l’opportunité d’une telle activité en toute connaissance de cause. L’article 3 de cette proposition de loi exige également que les concessions minières soient assorties d’une obligation de débat public.


Cette proposition de loi vise à améliorer la gouvernance du code minier, qui nécessiterait, demain, d’être profondément revu dans le cadre d’une réforme globale.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er


I. En application de la Charte de l’environnement, et du principe d’action préventive et de correction prévu à l’article L. 110-1 du code de l’environnement, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sont interdites sur le territoire national.


II. Sont considérés comme non conventionnels les hydrocarbures, liquides ou gazeux, qui seraient piégés dans la roche ou dans un réservoir à perméabilité particulièrement faible ou qui sont enfouis dans un gisement situé en eaux profondes, et dont l’exploration et/ou l’exploitation nécessitent soit d’utiliser des moyens d’extraction pour fracturer, fissurer ou porter atteinte à l’intégrité de la roche, soit de recourir à des plateformes flottantes ou à des navires de forage ancrés au fond de l’eau et/ou maintenues en position grâce à des moteurs commandés par un GPS.

Article 2


En application de l’article 1er, les permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels sont abrogés avec effet rétroactif.

Article 3


Après l’article L. 120-2 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 120-3 ainsi rédigé :


« Art. L. 120-3. – I. Le respect de la procédure prévue par le présent chapitre conditionne la délivrance du permis exclusif de recherches prévu aux articles L. 122-1 et suivants du code minier.


« II. Le respect de la procédure prévue par le présent chapitre conditionne l’octroi de la concession de mines prévue aux articles L. 132-1 et suivants du code minier. »

Article 4


Après l’article L. 122-3-5 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 122-3-6 ainsi rédigé :


« Art. L. 122-3-6. – Le respect de la procédure prévue par la présente section conditionne la délivrance du permis exclusif de recherches prévu aux articles L122-1 et suivants du code minier.


« II. Le respect de la procédure prévue par la présente section conditionne l’octroi de la concession de mines prévue aux articles L. 132-1 et suivants du code minier. »

Article 5


I. Le I de l’article L. 123-2 du code de l’environnement, dans sa rédaction issue de l’article 236 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010, est complété par un 5° ainsi rédigé :


« 5° Le permis exclusif de recherches prévu aux articles L. 122-1 et suivants du code minier. »


II. En conséquence, la dernière phrase de l’article L. 122-3 du code minier est supprimée.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 09:04

Le 20 septembre, nous demandions tant à la DREAL Toulon qu'à la Préfecture de région, par courriel, de faire le point sur le permis dit "de Brignoles" déposé par Schuebach Energy LLC.
La DREAL Toulon nous a répondu ; voici notre courriel et sa réponse.
Nous attendons maintenant la réponse de Monsieur le Préfet de Région.



Gaz de schiste - Permis de Brignoles Demande de renseignements
Collectif « Non au gaz de schiste 83 » chez Pierre ARNOULT 15, montée des restanques Les machottes 83143 - Le Val

 Le 20 septembre 2011

Monsieur le Directeur Régional de la DREAL TOULON

Objet : Demande de renseignements.

Monsieur le Directeur Régional,

 Il nous serait très utile d'avoir connaissance de la situation à ce jour du Permis dit de Brignoles - permis relatif à l'exploration de gaz de schiste et repris sous la dénomination « 1585 Brignoles - pétitionnaire : SCHUEPBACH ENERGY LLC - Date de pétition : 01 10 2008 - Date de recevabilité : 28 07 2009 - Surface sollicitée : 6785 km2 - Durée de validité : 3 ans. » Cette demande semble toujours être à l'instruction.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Directeur Régional, l'expression de notre très haute considération.
 
Pour le Collectif « NON au Gaz de schiste 83 », Pierre Arnoult


Réponse de la DREAL reçue le 27 septembre 2011

Bonjour,

Après consultation des services, voici la réponse à votre question :

Administrativement, la demande Brignoles est effectivement toujours "à l'instruction" puisque qu'aucune décision formelle n'a été prise à ce jour par le Ministre seule décideur en matière d'attribution ou de refus de permis de recherche.

C'est le Ministère (MEDDTL) qui a normalement consulté le pétitionnaire sur ces intentions suite à la parution de la loi du 14 juillet 2011 sur les gaz de schiste. Nous n'avons pas de retour au niveau local à ce jour de la réponse de SCHUEPBACH.

Cordialement, .....

                                              -----------------------------------------------

Dès la réponse de la Préfecture de région, le Collectif se réunira afin de faire le point et d'envisager les solutions locales d'obtention d'un refus définitif du permis de recherche.
Nul doute que les idées ne manqueront pas et que le Collectif aura besoin de tous ses membres et de l'ensemble des élus locaux pour y parvenir. 

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