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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 17:59
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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 16:59
Aussi à écouter sur France Info : Info sciences. Podcast et une vidéo très bien faite en fin d'article.
Que s'est-il passé sur Terre il y a 252 millions d'années pour que la grande majorité des espèces vivantes disparaissent ? Dans une étude parue il y a quelques mois, des scientifiques américains proposent un nouveau scénario faisant intervenir des organismes microscopiques.

C'est la plus grande extinction massive d'espèces que la Terre ait connue.

Plus importante encore que celle survenue il y a 65 millions d'années au cours de laquelle les dinosaures ont disparu.

Il y a 252 millions d'années, 95 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres se sont éteintes en l'espace de 20.000 ans. Une véritable hécatombe. La Terre est devenue invivable pour les animaux et les végétaux qui s'y trouvaient. Selon une étude parue en 2012 les températures ont grimpé pour atteindre 50°C à 60°C dans les régions équatoriales.

Les scientifiques sont tous d'accord pour dire qu'à cette époque les conditions de vie sur la planète ont changé de façon spectaculaire mais ils ne s'accordent pas tous sur les causes de ces bouleversements.

Les différentes hypothèses avancées par les chercheurs

Certains envisagent un évènement catastrophique comme la chute d'une ou plusieurs météorites.

D'autres désignent comme principales coupables des éruptions volcaniques d'une ampleur considérable qui, à cette période, se sont produites au niveau de la Sibérie actuelle.
Les deux hypothèses ne sont d'ailleurs pas incompatibles. Les éruptions pourraient avoir été provoquées par la collision avec un astéroïde. Elles pourraient aussi s'expliquer par la configuration géologique particulière dans laquelle se trouvait notre planète à cette époque, tous les continents étant rassemblés en un seul supercontinent.

La cause

Les chercheurs sont sûrs que ces éruptions se sont produites. Ils sont certains que des éruptions gigantesques ont eu lieu au niveau des trapps de Sibérie à cette époque, et qu'elles ont envoyé dans l'atmosphère d'importantes quantités de dioxyde de carbone, le fameux CO2 dont on connait bien les propriétés de gaz à effet de serre.

Ces éruptions sont indéniablement une bonne piste mais dans un article qui vient de paraître dans la revue Pnas, des chercheurs du MIT ajoutent un nouvel acteur au scénario. Selon leur étude, l'activité volcanique ne suffit pas à elle seule pour expliquer l'importance des dépôts de carbone retrouvés dans les couches géologiques correspondant à cette période.

Une pièce manquante

Une pièce que les chercheurs pensent avoir trouvée. Selon eux, à cette époque est apparu un nouveau type d'organisme microscopique baptisé Méthanosarcina. Une étude génétique indique que cet organisme, constitué d'une seule cellule, a acquis à ce moment précis de son évolution des gènes lui permettant de produire du méthane. Un autre gaz a effet de serre qui contient lui aussi du carbone mais qui est 23 fois plus puissant que le CO2.  

Il faut dire que pour Méthanosarcina, les conditions étaient idéales puisqu'il se nourrissait en partie de nickel et que les volcans de Sibérie ont aussi relargué de très grandes quantités de nickel à la surface de la Terre. En témoignent, les importantes concentrations en nickel mesurées dans des sédiments datant de cette époque en Chine du Sud.

Une véritable enquête policière

C'est un peu l'originalité de cette étude qui allie à la fois des données géologiques : les concentrations en carbone et en nickel dans les sédiments, et une analyse phylogénétique qui consiste en quelque sorte à retracer l'arbre généalogique d'un micro-organisme. C'est cette approche qui a permis d'établir ce nouveau scénario selon lequel il y a 252 millions d'années une malheureuse coïncidence s'est produite : d'un côté l'émergence d'un micro-organisme et de l'autre les colossales éruptions volcaniques qui lui ont permis de prospérer.

C'est ce concours de circonstances qui serait à l'origine de l'emballement de l'effet de serre qu'à connu la Terre à cette période. Il faudra attendre plusieurs millions d'années pour que les températures redescendent et plus encore pour que la biodiversité se reconstruise avec de nouvelles espèces, jusqu'à la crise suivante.

Plusieurs grandes extinctions d'espèces

Au cours des 700 derniers millions d'années la biodiversité de la planète a traversé cinq grandes crises. Celle au cours de laquelle les dinosaures ont disparu est la plus récente. Cette dernière grande extinction est, elle aussi, liée à un volcanisme intense associé à la chute d'une météorite. Mais, là encore, la part de l'un et de l'autre de ces facteurs fait débat chez les scientifiques.

Quant à la prochaine crise, bon nombre de scientifiques prétendent que nous serions à l'aube d'une sixième extinction de masse. Ils observent un taux d'extinction d'espèces anormalement élevé. Mais cette fois pas de volcan, de météorite ou de micro-organisme à incriminer, il n'y a pas tellement de doute sur le responsable du déclin de la biodiversité actuelle.

>>> VOIR TOUTES LES VIDEOS INFO SCIENCES
 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 21:36
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A lire cet article, l'on pourrait croire que le gaz de Lacq ait été extrait par un procédé "non conventionnel", la fracturation hydraulique. Michel Rocard, écologiste autoproclamé, avait 21 ans quand, à Lacq, "sous une couche de pétrole assez superficielle, jaillit du gaz naturel à très haute pression".
Allons, Monsieur Rocard, avez-vous déjà vu jaillir du gaz à très haute presssion suite à une fracturation hydraulique !!

Bon, on vous aime bien, nous vous excusons et vous proposons de regarder un petit film qui vous rappellera votre jeunesse. (source : http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01029/l-exploitation-du-gaz-a-lacq)
 
 
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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 21:46

Total jetterait l'éponge sur le gaz de schiste en France ? C'est ce que l'on peut croire en lisant l'article de latribune.fr :  http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121012trib000724538/margerie-total-renonce-au-lobbying-sur-le-gaz-de-schiste.html
Merci La Tribune pour cette info rassurante.

" Margerie : Total renonce au lobbying sur le gaz de schiste
Marie-Caroline Lopez | 12/10/2012          

Pour Total, plus question d'être « le fer de lance de l'aventure un peu stupide », qu'est le gaz de schiste en France, a déclaré jeudi Christophe de Margerie, PDG de la major française, rapporte le quotidien Enerpresse.

Chat échaudé craint l'eau froide. Tirant les leçons des récentes polémiques sur le lobbying de Total en faveur du gaz de schiste, le PDG de la compagnie pétrolière a pris une décision. Il n'est plus question d'être « le fer de lance de l'aventure un peu stupide » qu'est le gaz de schiste en France. À chaque fois que le groupe intervient sur le sujet, le débat s'envenime, soulignait jeudi Christophe de Margerie en clôture des Journées annuelles des hydrocarbures organisées par le GEP-AFTP.
Selon le quotidien Enerpresse dans son édition de vendredi, le patron de la major française a poursuivi : « Nous ne demandons plus rien, c'est aux responsables politiques et gouvernementaux » de savoir quoi faire sur le sujet. Un seul regret pourtant : que lors du « Grenelle III », nom qu'il donne à la conférence environnementale, « on ne se soit pas donné la possibilité de savoir au moins si la France a du gaz de schiste ».
Mais il n'y a pas que la France où poursuivre l'aventure, a souligné Christophe de Margerie en évoquant la Chine. Il a précisé que Total continuera ses travaux en Pologne, malgré deux puits infructueux. Et il n'y a pas, non plus, que le gaz de schiste, a-t-il poursuivi en évoquant les gisements haute pression en offshore).


Et si les Etats-Unis n'étaient plus intéressés par le pétrole du Moyen-Orient


Christophe de Margerie n'a évidemment pas pu s'empêcher de plaider la cause du gaz de schiste devant cette assemblée de "convaincus". Selon les « premières estimations » deTotal, 50 % des ressources futures en gaz viendront du gaz non conventionnel, la proportion étant de 30 % pour le pétrole. Les Américains eux-mêmes ne sont pas encore conscients de la révolution en cours, a-t-il dit, évoquant leur autosuffisance en gaz et leur marche vers une indépendance du pétrole du Moyen-Orient. Les États-Unis seront-ils, dans ce contexte, « toujours autant intéressés à rester les gendarmes » de la région ? s'est-il interrogé. "

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 09:49

Bassins versants ... Parcs naturels régionaux ou nationaux... SCOT ... PLU ... , pour nous qui ne voulons pas voir nos eaux souterraines et de surface souillées par des forages d'hydrocarbures ou autres pollutions, ce sont des "outils".
En effet, ces instruments, bien compris, bien écrits et expliqués, tout comme bien utilisés et gérés sont les garants du maintien voire d'une amélioration de l'état de nos paysages, de notre air et de nos eaux.
C'est donc avec une grande joie que nous assisterons au lancement du parc naturel régional de la Sainte Baume.

Samedi, il fera soleil sur Tourves. Voici le programme de la journée, extrait du site de la commune de Tourves :

Stands, expositions, conférences, rencontres avec les acteurs et les associations du territoire, démonstrations, animations, ateliers, visites, balades, musique, produits du terroir, artisanat...

Espace ludique enfants :
Balades à dos d’ânes
Mur d’escalade, etc.

Restauration possible au village

Lieu : Espace culturel
Horaires : 10h à 18h
Tarif : Gratuit

Organisateur : associations Découverte Sainte Baume, la LPO PACA groupe Sainte Baume et Objectif PNR
Email : faiteslepnr2012@pnr-saintebaume.fr
Site web : www.pnr-saintebaume.fr 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 21:34

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 19:36

Extrait de "Alter Echos" - http://alter-echos.org/extractivisme-ressources-naturelles/gaz-et-petrole-de-schiste-tour-dhorizon-dune-mobilisation-citoyenne-internationale/,des infos indispensables, un article encourageant ; rédaction : Maxime Combes. 

Ce samedi 22 septembre est la première journée internationale d’actions coordonnées contre la fracturation hydraulique, les gaz et pétrole de schiste. Pas moins de 150 actions vont avoir lieu sur cinq continents et dans près de vingt pays. En mai 2011, un premier article publié par Alter-Echos (www.alter-echos.org) montrait que la contestation prenait de l’ampleur dans plusieurs pays. Toutes ces luttes ont contribué à ce que la fracturation hydraulique soit aujourd’hui interdite, ou fasse l’objet de moratoires ou restrictions, dans plusieurs centaines de lieux sur la planète. Tour d’horizon.


La France est souvent présentée comme le seul ou l’un des rares pays ayant interdit ou restreint l’usage de la fracturation hydraulique. Au risque, est-il affirmé, de faire de la France le seul pays à passer à côté de cette formidable opportunité que représenterait l’exploitation des gaz et pétrole de schiste. C’est pourtant faux. Suite à des mobilisations ou interpellations citoyennes, la fracturation hydraulique est aujourd’hui interdite, ou fait l’objet de moratoires ou restrictions, dans plusieurs centaines de lieux sur la planète.

A commencer par la Bulgarie qui a interdit la fracturation hydraulique dès janvier 2012 suite à des manifestations sans précédent. Le 14 janvier, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes bulgares. Dans un pays pourtant fortement dépendant de ses importations de gaz russe, la fracturation hydraulique a été interdite, et le permis délivré à Chevron en juin 2010 dans la région de Dobroudja annulé.

 

Le miracle énergétique n’a pas eu lieu en Roumanie…

Alors que les gaz de schiste sont souvent présentés comme le miracle énergétique dont auraient besoin les pays de l’Est de l’Europe pour assurer leur développement économique et réduire leur dépendance énergétique, la Roumanie a également gelé toute activité autour des gaz de schiste. Après une série de manifestations importantes – des milliers de manifestants à Barlad le 22 mars 2012 – Chevron a annoncé de lui-même suspendre ses activités, sous-estimant sans doute la résistance des populations.

Le nouveau gouvernement, entré en fonction début mai 2012, a confirmé ses engagements de campagne avec un moratoire sur les explorations de gaz de schiste. Malgré une virulente sortie de l’ambassadeur des Etats-Unis qui a vivement exprimé son désaccord. En cours jusqu’à décembre, le moratoire pourrait être prolongé en fonction des résultats des prochaines élection législatives prévues à l’automne.

 

… ni en République Tchèque

Suite à plusieurs pétitions citoyennes, comme celle-ci, qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de signataires, et d’une résistance juridique et locale, le ministre de l’Environnement tchèque a annoncé le 4 mai 2012 qu’il préparait également un moratoire, le temps d’introduire un code minier plus restrictif.

Cuadrilla Resources et Basgas Czechia avaient jeté leur dévolu sur trois régions (Berounsko, Valašsko et Trutnovsko) comportant des parcs protégés et des ressources d’eau douce conséquentes. Les permis ont depuis été retirés. Si une intense campagne de lobbying pro-gaz de schiste est en cours, les députés et sénateurs ont sur leur table une proposition de loi pour interdire la fracturation hydraulique et le moratoire pourrait être confirmé au mois d’octobre.

 

Désillusions en Pologne

La Pologne et la Hongrie n’en sont pas là. Le gouvernement hongrois a accordé de nombreux permis d’exploration et d’exploitation depuis 2009 tandis que le gouvernement polonais est le plus virulent défenseur des gaz de schiste en Europe. Au point que son ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, ait put ironiser sur le fait que « Total puisse tirer des bénéfices du gaz de schiste en Pologne mais ne soit pas autorisé à le faire en France ». Pourtant la désillusion guette en Pologne. Un rapport officiel de l’Institut national de Géologie publié au début de l’année 2012, a mis fin aux rêves d’un nouvel eldorado énergétique. Les réserves supposées des gisements ont été divisées par trois et les ressources récupérables par plus de 10.

Si le gouvernement entend toujours démarrer l’exploitation commerciale à partir de 2014 – il y a aujourd’hui une douzaine de sites de forage d’exploration et 109 permis accordés – ExxonMobil a annoncé au mois de juin l’arrêt de ses travaux d’exploration, déçu par les promesses entrevues sur ses premiers forages réalisés dans les bassins de Lublin (sud-est) et Podlasie (est). De quoi rasséréner les opposants polonais qui ne s’en laissent pas compter. Ils avaient déjà bloqué une conférence de l’industrie gazière à l’automne 2011. Depuis, les actions locales se multiplient, tant pour essayer de bloquer les forages comme en ce moment près de Zamosc et du futur site de forage de Chevron, que pour intervenir sur le plan juridique.

 

Arrêt de l’exploration en Suède et en Autriche

ExxonMobil n’est pas la seule major à avoir stoppé des projets d’exploration. Shell en a fait autant dans le Sud de la Suède, sur le shale d’Alum, à la fois en raison de résultats mitigés sur trois puits explorés et de la mobilisation locale autour du collectif Heaven or sHell. En Autriche, l’entreprise nationale OMV vient d’en faire autant pour des projets situés dans le Nord-Est de l’Autriche, dans la région du Weinviertel. Officiellement en raison de l’introduction d’une nouvelle loi qui rend obligatoire une étude d’impact environnemental avant la réalisation de tout projet de forage. OMV en a conclu que « ça ne valait pas la peine ».

Sans préciser que les résistances locales avaient suscité plusieurs décisions d’interdiction de travaux de la part de communes de la région (Herrnbaumgarten et Poysdorf par exemple) et que le ministre autrichien de l’environnement avait lui-même déclaré que « le gaz devrait rester dans les roches » et qu’il était « absolument contre la production de gaz de schiste » tant « l’exemple américain montre que les effets sur l’environnement peuvent être désastreux ».

 

L’Allemagne craint la contamination des nappes phréatiques

Dangers que le ministre fédéral allemand de l’environnement (BMU), Peter Altmaier, Ministre fédéral de l’environnement (BMU) vient de reconnaître lors de la présentation d’un rapport officiel jugeant les composants chimiques utilisés pour la fracturation hydrauliques comme « dangereux, toxiques et dommageables pour la santé et l’environnement », faisant craindre une contamination des nappes d’eau potable. Tous les travaux sont actuellement stoppés en Allemagne, la Rhénanie du Nord Westphalie a adopté un moratoire, et les collectifs citoyens s’organisent.

Le premier rassemblement des collectifs allemands contre la fracturation hydraulique et l’exploitation de gaz non conventionnel s’est tenu le 25 juin dernier à Lünne en Basse-Saxe, avec une représentation de l’ensemble des collectifs, venus, outre de Basse-Saxe, de Rhénanie-Westphalie, de Hesse, Thuringe et Bavière. Leur résolution prévoit une nouvelle action lors du prochain congrès européen sur l’exploitation gazière qui se tiendra en Allemagne. Par ailleurs, de nombreuses communes, comme Hagen, essaient de bloquer l’acquisition de terrains par les entreprises gazières.

 

Danemark, Pays-Bas, Espagne, Irlande, Suisse : garanties sans fracking ?

Ailleurs en Europe, ça bouge également. Un moratoire est maintenu jusqu’à fin 2013 au Danemark alors que les Pays-Bas ont décidé de stopper toute activité et tout octroi de nouveau permis, jusqu’à ce qu’une enquête « indépendante » délivre ses conclusions. En Espagne, des collectifs citoyens se sont créés dans les régions de Burgos, Cantabrie et pays basque, régions concernées par les projets d’extraction. Une pétition est en ligne pour demander l’interdiction de la fracturation hydraulique, et de nombreuses manifestations, notamment à Santander et Vitoria le 6 octobre, sont prévues.

Idem en Irlande où les projets d’exploration ne laissent pas insensible une population très attachée à la qualité de son eau et de ses paysages. Ce qui suscite une mobilisation imaginative, car outre une pétition et des réunions publiques d’information, les citoyens mobilisés ont décidé de créer un logo « garanti sans fracking » à apposer sur tout ce qui provient des régions où les projets d’exploration et d’exploitation sont stoppés. En Suisse, les cantons de Fribourg, de Vaud ou encore de Genève ont suspendu les forages et/ou la délivrance de tout permis de recherche, tout en s’inquiétant des permis et projets côtés français.

 

Les secousses sismiques suspendent les projets d’extraction du Royaume-Uni

Quant au Royaume-Uni, si le gouvernement est extrêmement favorable à l’extraction d’hydrocarbures – l’imposition sur les entreprises pétrolières et gazières a été réduite par le nouveau gouvernement et le Premier Ministre David Cameron vient de nommer un ministre de l’environnement favorable à l’exploitation des gaz de schiste – les travaux sont actuellement bloqués suite à des secousses sismiques causées par la fracturation hydraulique dans la région de Blackpool (Lancashire) menée par Quadrilla Resources.

Par ailleurs, les promesses d’extraction sont des plus réduites. Les groupes et ONG écologistes, pour certains regroupés dans une coalition nationale, sont farouchement opposés à toute exploitation, faisant notamment remarquer, sur la base d’une étude de scientifiques du Centre Tyndall de recherche sur le climat, que l’exploitation des gaz de schiste ruinerait les objectifs du Royaume-Uni en termes de réduction de gaz à effets de serre et de lutte contre le réchauffement climatique.

 

Revers en Afrique du Sud et en Argentine

Bien-entendu, il n’y a pas que des bonnes nouvelles pour les anti-gaz de schiste. Ainsi en est-il de la récente décision du gouvernement d’Afrique du Sud de lever le moratoire qui tenait depuis plus d’un an. Effectuée sur la base d’un rapport rédigé par un groupe « d’experts » favorables à l’extraction et longtemps resté confidentiel, la levée de ce moratoire n’a pas pour autant découragé la contestation. Le Treasure Karoo Action Group, qui se bat notamment pour protéger le Karoo, région semi-désertique aux écosystèmes uniques et fragiles, vient de relancer une pétition contre ces projets.

En Argentine, la décision du gouvernement d’exproprier la plus grande compagnie pétrolière du pays (YPF), jusqu’ici détenue par la multinationale espagnole Repsol, va de pair avec l’objectif de devenir un exportateur net d’hydrocarbures non conventionnels. Plusieurs gisements de pétrole et de gaz de schiste sont visés dans le bassin de Neuquen, une région où les communautés locales, notamment indigènes, ont déjà fortement été affectées par l’extraction de pétrole et gaz conventionnels. Total détient des permis sur place et YPF vient d’annoncer un rapprochement avec Gazprom pour exploiter ces gaz de schiste.

 

La contestation grandit en Nouvelle-Zélande et en Australie

De l’autre côté du Globe, de plus en plus de voix s’élèvent en Nouvelle-Zélande pour demander un moratoire sur la fracturation hydraulique qui est aujourd’hui pratiquée dans les régions de Taranaki et Waikato, suscitant des mobilisations locales. Chez le grand voisin australien, principalement l’objet d’exploration de gaz de couche (coal-seam gas) qui nécessite l’usage de la fracturation hydraulique pour être extrait de manière active, les protestations se multiplient.

Début septembre, ce sont 88 % des 15 000 votants de la ville de Lismore, région des Northern Rivers, qui ont dit « Non » à l’exploitation de ce gaz, lors d’une enquête scientifique. Pour l’organisation Lock the Gate, c’est la preuve que cette industrie ne dispose pas de « licence sociale ». Malgré ces résistances (voir cette vidéo), l’entreprise Santos vient d’annoncer être en passe de mettre sur le marché la première production commerciale de gaz de schiste extrait en Australie.

 

Le Québec, vers un moratoire ad vitam aeternam ?

Une situation ambivalente qui se retrouve en Amérique du Nord. Le nouveau gouvernement du Québec vient d’annoncer « un moratoire complet, tant sur l’exploration que sur l’exploitation du gaz de schiste ». Suite à une mobilisation citoyenne au Québec sans précédent (voir notre article), un moratoire était de fait entré en vigueur le temps de la rendue d’un rapport d’experts, attendu pour Octobre 2013.

Ce groupe d’experts avait même évacué toute possibilité de recourir à des expérimentations scientifiques, souhaitant s’appuyer sur les données déjà existantes, notamment celles des dix neuf puits déjà fracturés au Québec. Reste à savoir si ce moratoire sur la fracturation hydraulique sera étendu au pétrole, et donc aux projets de l’entreprise Junex sur l’île d’Anticosti, ce qui n’est pas encore assuré. Dans le Canada anglais, la Nouvelle-Ecosse a également décrété un moratoire de deux ans.

 

Les langues se délient aux Etats-Unis

Une situation qui contraste avec celle des Etats-Unis, où un million de puits ont été forés et deux millions de fracturations hydrauliques réalisées. Pourtant la situation est bien plus contrastée qu’on ne l’imagine. A ce jour, selon l’organisation Food & Water Watch, plus de 270 communes des Etats-Unis ont pris des mesures face à la fracturation hydraulique. Les Etats du New Jersey et de New York ont adopté un moratoire tandis que l’Etat du Vermont l’a interdite.

Par ailleurs, et ce dans l’attente de la publication d’ici la fin de l’année des premiers résultats d’une étude très attendue sur l’impact du gaz de schiste sur les eaux souterraines, l’Agence de protection de l’environnement (EPA) a timidement commencé à encadrer les activités des compagnies gazières, reconnaissant par là-même qu’il y avait un problème. Le tout a permis de briser un tabou et de délier les langues. Même l’économiste Paul Krugman y est allé de son édito critique. Considérant que le boom des pétroles et des gaz de schiste aux Etats-Unis était trompeur sur le plan économique, ne créant guère d’emplois, se développant au détriment de l’environnement et remplissant les poches de quelques gros industriels.

 

« Il existe un mouvement citoyen mondial contre la fracturation hydraulique »

Et loin de l’apathie généralisée qui peut coller à la peau de l’Américain, nombre de groupes locaux et organisations sont aujourd’hui mobilisées aux Etats-Unis contre les gaz et pétrole de schiste. S’appuyant sur les travaux de Josh Fox (Gasland et The sky is pink) ou sur leur propre expérience des conséquences locales de l’extraction des pétroles et gaz de schiste, ils multiplient les initiatives visant à interpeller l’opinion publique et les décideurs. La journée internationale d’actions du 22 septembre en est l’exemple même. Ce sont des dizaines d’actions qui vont se dérouler aux quatre coins des Etats-Unis, de la Pennsylvanie à la Californie en passant même par le Texas.

A l’image des Etats-Unis, cette journée mondiale d’actions n’est rien de moins que la mise en évidence qu’il existe un mouvement citoyen mondial contre la fracturation hydraulique, contre les gaz et pétrole de schiste. Certes, un mouvement international avec des vides puisque la Chine, l’Algérie ou la Tunisie ne seront pas de la partie. Néanmoins les 150 actions prévues dans près de 20 pays (Canada, Etats-Unis, Mexique, Argentine, Afrique du Sud, France, Espagne, Irlande, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, République Tchèque, Bulgarie, Roumanie, Australie…) illustre le caractère mondial de l’opposition à ces projets dévastateurs et, face à l’offensive sur le terrain et dans les médias des industries pétrolières et gazières. Une journée pour repousser avec force leur propagande.

Plus d’informations sur la Journée mondiale d’actions du 22 septembre :

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 09:28

Ce samedi, il fallut répondre en urgence à la demande de FR3 Marseille qui souhaitait réaliser un reportage à diffuser le soir même. Branle-bas de combat et 2 heures plus tard, nous étions une dizaine de collègues de 5 collectifs différents au péage du Cannet des Maures serrant la main aux sympathiques dames de France Télévisions.
Le thème du reportage était, comme vous vous en doutez, le rejet de 7 demandes de permis Gaz de schiste dont celui de Brignoles.
Nous nous retrouvâmes quelques minutes plus tard à l’endroit même où avait, il y a quelques années, eu lieu un forage expérimental maintenant scellé par une très épaisse chape de ciment. Une collègue  du Cannet expliqua devant caméra et micro que le choix d’hier aurait certainement aussi été celui de demain selon nos experts géologues. D’autres questions plus générales furent posées au collègue de Lorgues notamment sur le degré de satisfaction de voir le permis de Brignoles rejeté.

Explications, cadrages, sons à régler, prises de vue, … 3 heures plus tard, dans un panorama exceptionnel, un soleil enchanteur et ce qu’il fallait comme brise pour nous rafraîchir, nous nous séparions, … contents.

Oui, contents, sereins, heureux, nous l’étions depuis la veille quand nous avons appris le rejet annoncé du permis de Brignoles. Tout cela se ressentait dans cette brève rencontre non programmée du Cannet ; nous avions tous les yeux rieurs, de la joie dans les paroles, nous avions reçu la récompense de vingt mois d’un travail bien fait. Profiter de tels instants est humain, naturel ; ce n’est pas être égoïste que de nous dire « On a gagné », surtout quand ce « On » reprend tous les ami-e-s des collectifs locaux du Var et alentour, les milliers de varois qui nous ont soutenus, les élus locaux qui ont montré une efficacité exemplaire, en une courte phrase, quand ce « On » reprend tous ceux qui ne voulaient pas voir leurs paysages saccagés, leur eau polluée, leur économie compromise.
Bien sûr, nous pensons aux permis encore à l’instruction ou autorisés, nous sommes solidaires des citoyens de ces territoires mais … permettez nous de savourer ces moments délicieux.

Merci.

Brigitte, Yvette, Elisabeth, Catherine, Christine, Isabelle … Michel, Pierre, Julien, Christian ….

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 19:54

Selon un sondage Ifop pour Le Monde réalisé fin août,
74% de ceux qui connaissent le gaz de schiste y sont opposés.

La mission d'information et d'évaluation sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste , en visite en Pennsylvannie en 2010.
La mission d'information et d'évaluation sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste , en visite en Pennsylvannie en 2010. (PHOTO SUDOUEST)

Qui l'eût cru ? 84 % des Français ont "déjà entendu parler du gaz de schiste", sujet pour le moins technique et industriel, et 44 % disent savoir "de quoi il s'agit". Parmi eux, 74 % sont opposés à l'exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels. C'est le résultat d'un sondage réalisé par l'IFOP pour Le Monde. (1)

Sans surprise, ceux qui sont proches politiquement d'Europe Ecologie-Les Verts sont 97 % à ne pas vouloir du gaz de schiste en France. Mais même à droite – 55 % pour les sympathisants UMP et 71 % pour le FN –, c'est le "non" qui l'emporte.


Qu'est-ce qui justifie une telle mobilisation ?


"Les aspects négatifs de l'exploitation du gaz de schiste prennent largement le pas sur ce qui pourrait apparaître comme un plus", analyse M. Fourquet. Les sondés craignent en majorité les risques environnementaux réels ou présumés associés à leur extraction du sous-sol : "la consommation de très grandes quantités d'eau" (94 %) ; "la pollution des nappes phréatiques" (88 %). En clair, pour eux, l'exploitation du gaz de schiste est "une technique que l'on maîtrise mal" (86 %).

Même si les scores sont plus balancés, les interrogés qui disent s'y connaître, ne pensent pas (52 %) que développer cet hydrocarbure permettrait "de faire baisser ou de limiter la hausse du prix du gaz payé par le consommateur français", ou de "limiter sensiblement le recours à d'autres énergies comme le nucléaire en France". Seuls points positifs mis en avant qui emportent l'adhésion : forer des puits "augmenterait l'indépendance énergétique de la France" (61 %) et serait prometteur en termes de créations d'emploi (56 %).


Favorables à la recherche.


Une bonne nouvelle, néanmoins, pour les groupes miniers et pétroliers : les personnes interrogées, en dépit de toutes leurs réticences déjà exprimées, sont plus balancées quant à l'idée d'aller, malgré tout, explorer dans le sous-sol français par l'intermédiaire des forages de recherche scientifique à but expérimental. 52 % y sont opposés contre 48 % qui y seraient favorables. "Une marge de manœuvre existe", confirme M. Fourquet. L'idée est de ne pas passer à côté d'une ressource importante.

(1) Echantillon de 2004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 27 au 30 août 2012.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:04

Cette émission est habituellement bien construite, agréable à écouter et les intervenants, pas des "j'y connais rien mais je suis content d'être à l'antenne " comme quelquefois dans les médias et même ... ailleurs.
Nous vous la conseillons.
Bonne écoute.
Gaz de schiste un trésor empoisonné

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