Sillans la Cascade est un village varois du Parc Naturel Régional du Verdon, entre le Haut Var et la Provence
verte : en plein cœur de la zone prévue pour l'exploration à la fracturation hydraulique dédiée à la société Schuepbach Energy, dans le cadre du "permis Brignoles".
Sur cette
commune de 565 habitants se sont réunis une quarantaine de citoyens en quête d'informations qu'il leur semblait utiles de connaître étant donné que le gouvernement sensément se mettait
en quête d'aplanir le problème (c'est la question de la mobilisation citoyenne qui se fait aplanir, et pas vraiment celle de l'extraction permise aux sociétés pétrolières en quête d'hydrocarbures
non conventionnels).
En l'absence des arque-boutants du collectif (Pierre, parti à la rencontre de la banderole qui faisait étape à Brignoles dans le même temps, Christian et Brigitte, mobilisés au conseil municipal
de leur commune, Julien, en soutien à la création d'un collectif des Alpes Maritimes), la réunion a été animée par Marianne (fidèle de l'accueil, diffusion d'informations, recueil de dons,
distribution de la pétition à signer), Josiane (commentaire du diaporama du collectif, en constante actualisation par Julien, le géologue), Yasmina (éclairages sur la situation juridique et le biais permis
par le gouvernement dans ce simulacre de mobilisation parlementaire du 10 mai à venir) et Dareck et Agnès (précisions sur la mobilisation nationale par le biais de la coordination des collectifs,
des actions lancées par les collectivités, et situation en Pologne, en France, des communes en bute dores et déjà aux sociétés qui mettent en œuvre la fracturation hydraulique sur le territoire -
quoi qu'ait pu en dire Nathalie Kosciusko-Morizet).
Comme depuis le départ de la mobilisation varoise (le 12 mars à Salernes), on a senti se mêler la surprise et la colère, puis monter l'envie d'agir, l'envie de relayer l'information et d'avancer
avec les élus, d'interpeler les parlementaires. Monsieur Christian Grimaldi, le maire de Sillans la Cascade, projette une action relayée dans le cadre de l'association des maires de France, afin
de ne pas prendre un arrêté que le préfet pourrait ensuite attaquer devant le tribunal administratif. Et il faudra bien avancer, oui, contre cette pseudo prise en compte par le gouvernement de la
mobilisation citoyenne.
Les juristes éclairés (notamment Maître Muriel Bodin, voir : http://www.legavox.fr/blog/maitre-muriel-bodin/comment-faire-exploser-democratie-schistes-5237.htm) ont bien mis en évidence le manque d'honnêteté de la procédure d'examen en urgence de la proposition de loi Jacob au 10 mai, et le manque d'impact réel
que cela aura sur la situation concrète puisque les sociétés détentrices des permis en cours pourront attaquer la loi Jacob devant le conseil constitutionnel (pour question prioritaire de
constitutionnalité).
Et ne nous réjouissons pas de
ce que cette situation ne concerne QUE les permis déjà signés, attribués, car dans la foulée on constate que selon les sources consultées (les annexes du rapport intermédiaire du 21 avril), les
permis que l'on croyait jusque là à l'étude, en instruction, seraient d’ores et déjà autorisés ! Celui de Brignoles, comme tous les autres, est classé dans les PERMIS AUTORISES pour les
experts mandatés par le gouvernement.
Étonnant, non ?
Nous ne sommes pas prêts de fermer les écoutilles et de baisser les bras.